52.dimanche (XV)
samedi 7 avril, en guise de dimanche de pâques 2012
la lettre qui suit :
l’intériorité
deux choses frappantes dans la nuit d’hier où j’ai trouvé le titre définitif de la lettre d’aujourd’hui
tout d’abord, la conception, si je ne me trompe, des bénédictins sur la fonction de l’œil, de la fenêtre et du monde, sorte d’opération spirituelle qui me plaît assez
d’ailleurs, les focales, comme éléments de profondeur vont bien avec l’intériorité que je questionne ce matin
au cinéma, par exemple, on peut beaucoup jouer sur la focale, et apprendre grâce à cela, plus ou moins, la vérité
pouvoir travailler en soi depuis le monde jusqu’à la restriction précieuse de la pupille, est un exercice bien fondé je crois
ce lieu, dans l’intériorité de la personne, est non seulement la fenêtre du dehors, mais la fenêtre du dedans, l’œil intérieur
tissage du plus grand avec le plus petit, activité des petits brins, des épis, capables de faire nourriture et semence
deuxième remarque, en ce samedi où bourdonnent les rues de la ville et du marché, quelque chose de très ancien, et de caractère scientifique et d’éducation populaire
oui, un petit film, animé image par image, depuis le corps de la cellule humaine, passant le derme et l’épiderme, remontant au-dessus de la personne humaine, s’élargissant sur la ville, le pays, le continent, le globe, le soleil, la galaxie, pour revenir en sens inverse jusqu’à la cellule
de là, l’engagement que j’ai pris en moi-même de vous écrire ces quelques mots
agrandissement, vision globale
Didier Ayres
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