52. dimanche (L)
deuxième dimanche de l’avent
le saut
comme on traverse un ruisseau
une danse si vous voulez, une aptitude un peu mécanique, mais belle, qui conduit le danseur
et puis l’eau
le torrent qui va entre les pierres dans la partie apparente et stable de la pierre
l’eau, et encore l’esprit, l’esprit de l’eau
une chose se précipite dans le petit pas de danse
une chose qui est cette pierre, familière comme un jardin
et là, tout le but de cette conversation du dimanche
car cette allocution dominicale ressemble à ce ruisseau, cette déambulation autour du gué, autour de la rivière
la langue va dans ces pierres, comme l’eau
si peu qui reste
la grâce soudaine d’un lichen mordoré sur le monticule, l’épaisseur des osmondes qui sont restées longtemps bien vertes
écrire c’est prendre pied, prendre chemin
voilà, le saut et le chemin
Didier Ayres
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