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Voyages

La France en automobile, Edith Wharton

Ecrit par Sylvie Ferrando , le Mercredi, 13 Septembre 2017. , dans Voyages, Les Livres, Critiques, La Une Livres, USA, Récits, Folio (Gallimard)

La France en automobile, préface Julian Barnes, trad. américain Jean Pavans, 224 pages, 7,20 € . Ecrivain(s): Edith Wharton Edition: Folio (Gallimard)

 

On connaissait Edith Wharton romancière, auteure des intrigues des riches New-Yorkais du tournant du XXe siècle. On connaissait moins l’Edith Wharton touriste littéraire, amoureuse de la France et sillonnant les routes des provinces françaises avec son mari Teddy, parfois accompagnée du fidèle ami et écrivain Henry James. En effet, publié aux Etats-Unis en 1908 avec succès, La France en automobile n’avait jamais été traduit en français. C’est maintenant chose faite, et l’on se régale de ce voyage en terre de France, au volant d’une Panhard et Levassor 15hp achetée d’occasion à Londres et conduite allègrement par un chauffeur.

Wharton se promène d’abord de Boulogne à Amiens, Beauvais et Rouen, de Rouen à Fontainebleau, le long de la Loire et de l’Indre, de Nohant à Clermont, en Auvergne, de Royat jusqu’à Bourges, puis dans une deuxième partie, de Paris à Poitiers, de Poitiers aux Pyrénées, des Pyrénées vers la Provence, du Rhône à la Seine et enfin, dans une troisième partie, fait une excursion dans le Nord-Est de la France. Chacun, en fonction de ses attaches régionales, y trouvera son plaisir.

Voyager, Russell Banks

Ecrit par Sylvie Ferrando , le Mercredi, 30 Août 2017. , dans Voyages, Les Livres, Critiques, La Une Livres, USA, Récits, Actes Sud

Voyager, mai 2017, trad. américain Pierre Furlan, 320 pages, 22,50 € . Ecrivain(s): Russel Banks Edition: Actes Sud

 

Il s’agit dans ce livre, à mi-chemin entre un récit de voyage et un essai, d’un voyage géographique et mémoriel, dans plusieurs endroits du globe et aussi dans le souvenir des quatre femmes successives de l’auteur, trois passées et une présente et à venir.

Russell Banks aime les îles, les Caraïbes et les îles Vierges, qu’il visite avec Chase la bien-aimée lors d’un périple de deux mois, tous frais payés par un magazine de tourisme de luxe ; les îles Vierges comme Saint-Thomas, Sint Maarten, les Caraïbes comme Grande Terre, Basse Terre, Marie-Galante… mais aussi Cuba et la baie des Cochons, ou plus tardivement les Seychelles, que l’on découvre en détail et en profondeur.

Mais il s’agit aussi d’un voyage de femme en femme – Banks a été marié quatre fois : de Darlene à Christine, de Christine à Becky, enfin de Becky à Chase (de son premier nom Penelope), l’amoureuse à qui est dédié le livre. Eternel amoureux, Banks entreprend une fugue vers l’Athènes du Nord pour célébrer un 4e mariage pas très bien considéré par les familles respectives des deux époux : les quatre filles de Banks, qu’il a eues de ses deux premières unions, et les parents de Chase.

Le wagon plombé, suivi de « Voyage en Russie » et de « Sur Maxime Gorki », Stefan Zweig

Ecrit par Patryck Froissart , le Samedi, 08 Juillet 2017. , dans Voyages, Les Livres, Critiques, Essais, La Une Livres, Langue allemande, Petite bibliothèque Payot

Le wagon plombé, suivi de « Voyage en Russie » et de « Sur Maxime Gorki », mars 2017, trad. allemand Olivier Mannoni, Préface Sabine Dullin, 167 pages, 6,80 € . Ecrivain(s): Stefan Zweig Edition: Petite bibliothèque Payot

 

 

La publication, à intervalles réguliers, en format poche, d’une réédition de tranches choisies de l’œuvre de Stefan Zweig dans les collections de grandes maisons, ne peut manquer d’intéresser les lecteurs amateurs d’un auteur dont tout texte est à lire. Après Amok, Etait-ce lui ?, Vingt-quatre heures de la vie d’une femme, et Découverte inopinée d’un vrai métier, chez Gallimard, c’est au tour de Payot, avec Le wagon plombé qui vient de sortir dans sa Petite Bibliothèque, de nous offrir la belle opportunité de lire pour La Cause Littéraire d’autres pièces de Zweig.

Les trois textes recueillis dans cet ouvrage reflètent l’attraction voire la fascination exercée sur l’auteur, comme sur nombre d’écrivains, artistes et intellectuels, par la Révolution d’Octobre 1917 et les premières décennies du régime soviétique.

Objectif Soleil, L’aventure Solar Impulse, Bertrand Piccard, André Borschberg

Ecrit par Jean Durry , le Jeudi, 18 Mai 2017. , dans Voyages, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Stock, Aventures

Objectif Soleil, L’aventure Solar Impulse, février 2017, 365 pages, 22 € . Ecrivain(s): Bertrand Piccard et André Borschberg Edition: Stock

 

Lorsque le 26 juillet 2016, à 0h05 GMT (4h05 en Suisse et France), Bertrand Piccard pose à Abu Dhabi le grand oiseau de 72 mètres d’envergure pour un poids de l’ordre de 2 tonnes, il boucle avec Solar Impulse 2 un tour du monde de 43.031 kilomètres, accompli au fil de 17 vols successifs en 550 heures cumulées sur une période de 15 mois, au moyen de la seule énergie électrique née des « rayons de soleil » captés par 17.000 cellules photovoltaïques. Réussite majeure, qui s’inscrit immédiatement dans l’histoire de l’aéronautique et, au-delà, dans celle de l’utilisation des ressources naturelles et renouvelables de la planète Terre. Ce récit est celui des multiples péripéties ayant conduit au plus heureux aboutissement d’une aventure humaine hors du commun.

Récit alterné en toute honnêteté, récit à deux voix. Né le 1er mars 1958, Bertrand Piccard, petit-fils d’Auguste qui explora la stratosphère et fils de Jacques dont le Bathyscaphe plongea dans les abîmes sous-marins, avait déjà réussi en mars 1999 avec Brian Jones un tour du monde à peine croyable : en ballon, 20 jours sans escale ! Et bientôt il avait imaginé cet autre projet fou.

Trois saisons à Venise, Matthias Zschokke

Ecrit par Michel Host , le Mardi, 02 Mai 2017. , dans Voyages, Les Livres, Critiques, Livres décortiqués, La Une Livres, Langue allemande, Récits, Zoe

Trois saisons à Venise, novembre 2016, trad. allemand Isabelle Rüf, 380 p. 22,50 € . Ecrivain(s): Matthias Zschokke Edition: Zoe

« Je veux devenir comme ça : m’opposer au monde jusqu’à ce qu’il m’ait complètement laminé », Matthias Zchokke

 

L’escale de l’écrivain

Un exemple de l’impossibilité d’aller contre envieux et jaloux nous est apporté par l’écrivain suisse allemand, Matthias Zschokke. Dès l’ouverture de son dernier livre, Trois saisons à Venise, ceci : « Il n’avait pas de famille. Des amis, il ne lui en restait pas beaucoup non plus depuis que le bruit s’était répandu que la chance le favorisait d’une manière inquiétante. Il craignait que cette invitation à Venise soit considérée comme une preuve supplémentaire de cette chance supposée, ce qui inciterait ses dernières connaissances à rompre tout contact avec lui – “à se détourner de lui avec horreur” ». On reconnaît, dans cette « chance supposée », l’impossibilité d’admettre qu’il y eût à son origine quelques efforts, un peu de travail, voire un soupçon de talent. Bien des écrivains jamais invités à Venise se verront quelques points de ressemblance avec l’auteur de l’exceptionnel roman Max (voir ci-après), et le propos doit être brièvement développé.