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Le Rouergue

Les Éditions du Rouergue, également connues sous le nom de Le Rouergue/Chambon (selon le nom de l'éditrice Jacqueline Chambon) sont une maison d'édition littéraire française. Fondées en 1986 à Rodez, elles ont fusionné avec Actes Sud en 2004. Les Éditions du Rouergue ne sont plus dirigées par leur fondatrice, Danielle Dastugue depuis 2010.



Le chardon et le bleuet, Une Écossaise dans la France occupée, Janet Teissier Du Cros

Ecrit par Martine L. Petauton , le Lundi, 03 Juillet 2017. , dans Le Rouergue, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Récits, Histoire

Le chardon et le bleuet, Une Écossaise dans la France occupée, Janet Teissier Du Cros, Le Rouergue, février 2017, trad. anglais (Écosse) Florence Causeur, Claude Chastagner, Jean Vaché, 426 pages, 23,80 € . Ecrivain(s): Janet Teissier Du Cros Edition: Le Rouergue

 

L’histoire dans l’Histoire

Deux préfaces, pas moins, l’une d’un historien, Patrick Cabanel, l’autre, d’une ethnologue, Claudine Vassas, marquent l’entrée dans ce livre dont la traduction en français est très récente, alors que sa gloire, tant en Angleterre qu’aux États-Unis, a suivi immédiatement sa parution en 1962.

Livre unique, de son auteure, comme par son immense qualité intrinsèque, précieux tant à l’Histoire qu’à l’Homme. Auteure rare et fort attachante qu’on emmène avec soi, les dernières pages avalées comme à regret. Livre – il y en a si peu – dans lequel on avance à grands pas curieux et pressés, non de savoir la suite – on la connaît, c’est l’Histoire – mais de voir ce que Janet Teissier Du Cros – on pourrait dire, son aventure – devient dans ce temps de l’Histoire.

Seules les bêtes, Colin Niel

Ecrit par Philippe Chauché , le Samedi, 11 Février 2017. , dans Le Rouergue, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman

Seules les bêtes, janvier 2017, 224 pages, 19 € . Ecrivain(s): Colin Niel Edition: Le Rouergue

 

« La tourmente.

Oui, certains disaient qu’Evelyne Ducat avait été emportée par la tourmente, comme autrefois. La tourmente, c’est le nom qu’on donne à ce vent d’hiver qui se déchaîne parfois sur les sommets. Un vent qui draine avec lui des bourrasques de neige violentes, qui façonne les congères derrière chaque bloc de roche, et qui, disait-on dans le temps, peut tuer plus sûrement qu’une mauvaise gangrène ».

Seules les bêtes est ce roman de la tourmente. Le roman du vent glacial qui saisit les hommes et les femmes du plateau, qui vient griffer ce territoire oublié, perdu, saisi par le givre. La tourmente des corps et des âmes est au cœur de ce roman polaire. Une femme disparaît dans la tourmente, seule reste sa voiture abandonnée, et cette étrange disparition va révéler ces vies, ces rêves, ces fantasmes qui sommeillent entre les fermes sombres et isolées, dans les ornières des chemins boueux, et dans les bergeries où se blottissent les brebis.

Trop de morts au pays des merveilles, Morgan Audic

Ecrit par Marc Ossorguine , le Mercredi, 23 Novembre 2016. , dans Le Rouergue, Les Livres, Critiques, Polars, La Une Livres, Roman

Trop de morts au pays des merveilles, avril 2016, 368 pages, 22 € . Ecrivain(s): Morgan Audic Edition: Le Rouergue

 

Pour ce premier roman, Morgan Audic nous propose un vrai roman policier, solidement construit et qui accroche rapidement pour ne nous lâcher qu’à la fin. On ne saurait s’en plaindre ! Son plus, son originalité, c’est la référence que le titre dévoile d’entrée de jeu à l’œuvre de Lewis Carroll qui sera une manière de fil conducteur dans le récit et l’écriture. Porté par cet esprit de jeu, l’auteur fait d’Alice une jeune femme mystérieusement disparue mais dont le reflet ne cesse de hanter son mari, un certain Christian Andersen, avocat et partiellement amnésique… Amnésique sur ce qui s’est passé au moment de la disparition d’Alice mais redoutablement efficace lorsqu’il s’agit de plaider, y compris les dossiers qui paraissent indéfendables.

En parallèle, voilà qu’un tueur en série, le « marionnettiste », pourtant sous les verrous, refait parler de lui car de nouvelles victimes, trop semblables aux siennes, font surface. Alice pourrait bien en être… Il n’en faut pas plus pour que la boxeuse Diane Kellerman renonce à sa préparation de championnat pour replonger dans une enquête où elle n’a pourtant rien à faire, ayant été chassée de la police pour avoir confondu intimes convictions et preuves méthodiques.

Deux albums Louison Mignon, Alex Cousseau et Charles Dutertre

, le Mardi, 31 Mai 2016. , dans Le Rouergue, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Jeunesse

. Ecrivain(s): Alex Cousseau et Charles Dutertre Edition: Le Rouergue

 

Louison Mignon et le cochon caché, Alex Cousseau, Le Rouergue, avril 2016, illustrations Charles Dutertre, 32 pages, 12 €

Louison Mignon fait des confitures avec le shérif, Alex Cousseau, Le Rouergue, avril 2016, illustrations Charles Dutertre, avril 2016, 32 pages, 12 €

 

« Louison Mignon au fil des saisons » s’enrichit de deux nouvelles aventures, l’une en hiver, à la recherche du « cochon caché » et l’autre au printemps quand il s’agit de renouveler « les confitures avec le shérif ». Celles-ci font suite à deux premiers titres parus en 2015 : pour l’été, Louison Mignon cherche son chat et pour l’automne Louison Mignon et le bandit aux feuilles mortes, chaque livret du même format (32 pages, 12 €). À partir de trois ans.

Hans Silvester, Pétanque et jeu provençal (Texte d'Yvan Audouard)

Ecrit par Philippe Chauché , le Samedi, 12 Décembre 2015. , dans Le Rouergue, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Arts

Hans Silvester, Pétanque et jeu provençal, texte d’Yvan Audouard, octobre 2015 . Ecrivain(s): Hans Silvester Edition: Le Rouergue

Les sphères exercent une irrésistible fascination sur les habitants du globe terrestre. Elles suscitent spontanément une « gestuelle » et un imaginaire… J’ai la prétention de croire que, sur un terrain de boules, s’exprime une civilisation plus ancienne, plus complète, plus riche, plus sage (Yvan Audouard).

Face à nous des livres de photos et de grands tirages en noir et blanc de joueurs de Pétanque et de jeu provençal, dans la lumière du noir et blanc. Les photos de Hans Silvester saisissent ces regards des joueurs, sourires, tensions, doutes. Ils s’élancent, les bras se balancent, les corps dansent, on fixe la boule, des cercles se forment, c’est « un théâtre populaire où les hommes se retrouvent pour jouer et regarder ». Sous nos yeux, les ombres des joueurs et des arbres, ces platanes qui ombrent les images de Hans Silvester comme ils ombraient les romans de Jean Giono et les poésies de René Char. Le photographe lit les deux écrivains depuis les années 60, depuis son arrivée à Marseille et son installation dans cette maison ouverte sur les collines du Luberon. « Une ruine achetée pour la moitié du prix d’une 2 CV, aujourd’hui cela serait impossible ».