Le sous-titre de cet ouvrage, une fois atteinte la dernière ligne, dès que le lecteur se retourne, comme Orphée sur Eurydice, sur le chemin qu’il vient de parcourir sous la conduite d’Olivier Verdun, se met à osciller, à scintiller, à se troubler, à se fondre : l’Amour à mort ? La mort de l’Amour ? La mort et l’Amour ? L’Amour, la Mort ? Quelle(s) association(s) ?
De ces Leçons de ténèbres, sort-on éclairé ?
Pour le moins, on fait de belles rencontres. En effet, le traité d’Olivier Verdun fourmille de références, dont le large éventail met en réseau le chanteur Nick Cave et Ovide, Poe et Jankélévitch, Ionesco et Le Cantique des Cantiques, Boileau et Maître Eckart, Desnos et Rilke, Kierkegaard et les cinéastes Carl Dreyer ou Alain Resnais, pour n’en citer qu’un panel infime.
La mise en connexion, ou la confrontation, de points de vue tenant de la philosophie, de la poésie, du domaine religieux, de l’ésotérisme, du rock, du cinéma, tous en rapport plus ou moins étroit avec l’orphisme, cette relation ténébreuse, passionnée, passionnelle, jusqu’à pouvoir être infernale, qu’entretiennent l’Amour et la Mort, repose donc sur une vaste érudition et relève du tour de force intellectuel.