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Al Manar


Les Editions Al Manar - Alain Gorius éditent des livres qui sont autant d'espaces de rencontre entre écrivains (généralement, mais pas toujours) francophones) et artistes-peintres originaires de tous les bords de la Méditerranée.

Des livres diffusés en librairie, mais aussi des livres uniques, de par leur tirage de tête, que recherchent collectionneurs et bibliophiles. Quelques-uns de nos auteurs : du Sud, Vénus Khoury-Ghata, Leïla Sebbar, Adonis, A. Khatibi, Albert Bensoussan, M. Bennis, Abdellatif Laâbi, M. Nissabouri, Salah Stétié...; du Nord : Sylvie Germain, J-P. Millecam, James Sacré, Lionel Ray... Et des peintres, du Sud comme Azzaoui, Belkahia, Binebine, Kacimi, Koraïchi…, ou du Nord comme J. Baltazar, Cl. Bellegarde, S. Bijeljac, D. de Bournazel, G. Titus-Carmel, S. Pignon, Christiane Vielle, W. Velickovic…

Ce dont il ne reste rien, poème de Lionel Jung-Allégret

Ecrit par MCDEM (Murielle Compère-Demarcy) , le Mardi, 26 Septembre 2017. , dans Al Manar, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Poésie

Ce dont il ne reste rien, avril 2017, Encres de Catherine Bolle, 63 pages, 18 € . Ecrivain(s): Lionel Jung-Allégret Edition: Al Manar

 

D’entrée l’exergue généreuse annonce / énonce une certaine gravité : le silence, la solitude, la peur de la mort comme mobile du crime des Hommes. Cependant l’autre face existentielle résiste, et subsiste un quelque chose contre ce qui ne serait que néant sans réponse aucune : une présence dans le silence (« tu es là » dans la citation empruntée à José Angel Valente, extraite de Au dieu sans nom) ; une parole surgie du silence même (« Tu parles toujours (…) », Edmond Jabès) ; la révélation du mobile du crime pour lever un peu le voile De la nature des choses, Lucrèce).

Ce dont il ne reste rien de Lionel Jung-Allégret, édité par Al Manar en avril 2017 et augmenté d’encres de Catherine Bolle, débute par ce curieux distique :

 

« Tu veux être l’écriture qui disparaît.

Etre celui dont il ne reste rien ».

Italies Fabulae, Angèle Paoli

Ecrit par Philippe Leuckx , le Vendredi, 15 Septembre 2017. , dans Al Manar, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Récits, Voyages

Italies Fabulae, juin 2017, 94 pages, 18 € . Ecrivain(s): Angèle Paoli Edition: Al Manar

 

Qu’il est plaisant de se remémorer les nombreuses Italies que l’on a pu vivre, aimer, tissées d’amours de voyages, d’amitiés croisées !

Angèle Paoli rameute le souvenir d’Alfea : « elle portait un prénom étrange qui la rendait inaccessible ». A Syracuse, « a surgi le visage d’Alfea », c’était beaucoup plus tard, dans un autre souvenir, précieusement revisité, précautionneusement conservé.

Les récits, mêlés de mythologies personnelles et inaltérables, traversés de voix (Mona), guident le lecteur dans l’histoire toute « embroussaillée » de mémoires, de pas, ceux des périples, ceux-là même du temps qui grouille sous le front de la voyageuse qu’est Angèle, Canarienne du Cap Corse, que l’environnement de mer, de roches, de villages perchés, nourrit, au-delà des incursions italiennes.