À propos de La troisième main, de Michèle Finck, éd. Arfuyen, 2015, 13€
La relation de la poésie avec les autres arts, est une affaire vive et forte. Et c'est bien là l'effet, vif et fort, de ce livre de Michèle Finck, que je voudrais souligner. Car à partir de ces textes, on est plongé dans la profonde essence de la musique, c'est-à-dire, l'agrandissement, ou plus précisément la dilatation du temps. Et la poésie est assez vaste pour accueillir ce monde augmenté.
Dans ses mains le violoniste porte le monde
Passé et présent. Mais d'où venue la troisième main,
L'invisible, main de la grâce, qui se pose sur les fronts ?
Elle porte l'espoir d'une arche future de lumière. Bach
A écrit pour cette troisième main. Menuhin le sait.