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Obsidiane

 

Les éditions Obsidiane sont dirigées par François Boddaert. Elles sont le centre d'un cercle, mobile et évolutif, de poètes amis qui participent au Comité de rédaction de la revue qui accompagne la maison d'édition.

L'histoire d'Obsidiane a commencé avec la création de la revue du même nom en 1978, à l'initiative de François Boddaert et de Gilles Ortlieb, et sous le patronage bienveillant de Henri Thomas. Dès cette date, Obsidiane est domiciliée à Sens. La revue paraît jusqu'en 1986 et s'arrête avec le n°30, entièrement consacré à Henri Thomas. Des livres (de poésie et de philosophie) sont rapidement édités sous le même nom.

 

Sonnets pour un homme mourant, Burns Singer

Ecrit par Didier Ayres , le Lundi, 22 Mai 2017. , dans Obsidiane, Les Livres, Critiques, La Une Livres, USA, Iles britanniques, Poésie

Sonnets pour un homme mourant, 2017, trad. Anthony Hubbar et Patrick Maury, 15 € . Ecrivain(s): Burns Singer Edition: Obsidiane

 

Tout d’abord quelques mots sur la question de la traduction que pose inévitablement ce recueil qui paraît chez Obsidiane en édition bilingue : doit-on reproduire avec fidélité ou trahir le texte original, s’effacer devant l’auteur ou faire du texte initial son propre texte ? Ici il semble que le parti est pris d’une traduction très proche du corps du texte. Il n’y a d’ailleurs ni bonne ni mauvaise attitude des traducteurs, si seulement elle nous oblige à réfléchir sur la présentation face à face du texte anglais et de la traduction. Ce qui est le cas avec ce présent recueil de 50 sonnets d’une couleur sombre et profonde. Être très proche du texte original permet au lecteur français de reconstruire la versification anglaise dans celle, différente, de la versification française (par exemple du rythme du pentamètre iambique jusqu’à des formes neuves de rythmique).

 

The time we wept in yet have no tears to dry. / Où nous pleurions, bien que nos yeux soient secs.

Mimics these infantile infinities. / Singe ces infinités infantiles.

Find that I’ve said the things I cannot say. / Je crois que j’ai dit des choses impossibles à dire.

Tashuur, Un anneau de poussière, Pascal Commère

Ecrit par MCDEM (Murielle Compère-Demarcy) , le Lundi, 14 Novembre 2016. , dans Obsidiane, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Poésie

Tashuur, Un anneau de poussière, 108 pages, 14 € . Ecrivain(s): Pascal Commère Edition: Obsidiane

 

La ronde des cavaliers tourne dans cette écriture de Tashuur Un anneau de poussière. L’écriture au galop, perche / stylo en main, sur la terre du paysage mongol soulève du sol, en les faisant tourner sur des kilomètres, des corolles détachées des chardons secs ; l’écriture nous emporte dans la figure récurrente du cercle, de la spirale ; un souffle court tout au long du livre, ce vent sournois tournoyant en permanence au ras des steppes de Mongolie.

 

Galope ton cheval coursier du monde la jeep

t’emporte, ton sac d’épaule jeté par-dessus le hayon. Qu’importe

le vieillissement des lunes, l’eau surie. La peau

du monde trésaillé, langue blanchie jusqu’à l’os