« C’est un pays étrange, cette ville, avec tous ces gens », c’est sur cette citation du Clézio que s’ouvre ce recueil, qui bien que tenant dans la poche, pèse son poids de vies humaines et d’un siècle condensé. 90 poèmes-photos, 90 portraits de 14 lignes. Une ville, Amiens et des gens, des habitants. Des prénoms, quelques noms, des histoires, des rêves, des ambitions, des douleurs, des misères, des saloperies aussi de tout un siècle découpé en guerres, en entre-deux, en révolutions.
Ici Julia parle de la grande souffrance d’Amiens (…)
La grande souffrance dit-elle Deux guerres mondiales
À elle seule L’idée qu’on a pris forme humaine
Pour vivre la somme des malheurs la note élevée
Pris forme humaine pour offrir ses ruines