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Dissonances N°23 : Superstar

Ecrit par Léon-Marc Levy , le Lundi, 05 Novembre 2012. , dans Revues, Les Livres, Recensions, La Une Livres

 

Dissonances trace sa route. Non, la métaphore ne colle pas. Dissonances trace son chemin vicinal, sa voie – une voix – décalée et salutaire. En ces temps de rentrée littéraire et de prix déprimants, lire les étoiles, enfin les « superstars » de ce numéro 23, fait un bien fou. Au moral, à l’intelligence, aux zygomatiques aussi car on sourit, on rit, souvent.

Superstar, ça déménage. Imaginez seulement : il y a Johnny bien sûr, et Elvis, et Lou, Et Bob, et Mick, et James. Il y en a même pour les footeux, avec Marco, Alain, Sylvain. Vous pourrez vous amuser à refaire le chemin de Petit Poucet qu’on vient de vous suggérer. Et vous pourrez trouver d’autres cailloux à semer au long de cette piste aux étoiles.

 

Par chemin encore plus détourné, on a même la joie suprême – et l’immense honneur -  de croiser François. Oui LE François, le premier des Français. Sous forme d’un rap en anaphores. « Moi président de la république, je préfère me faire me faire sucer au bord de l’eau ». Oh pardon. Le choix n’est pas des plus élégants. Difficile de faire plus convenable cependant.

Revue Dissonances N°22 - Rituels

Ecrit par Léon-Marc Levy , le Mardi, 26 Juin 2012. , dans Revues, Les Livres, Recensions, La Une Livres

La revue Dissonances N°22 – été 2012 – a choisi pour sous-titre « Rituels ». Parfaite mouture pour névrosés obsessionnels. Un régal.

Dans une mise en page soigneusement désordonnée et graphiquement dérangeante, les textes et articles de cette livraison nous interrogent sur le cœur du symptôme obsessionnel : la répétition, l’ « ostinato » diraient les baroqueux italiens.

 

« Liturgie anodine du matin, entre tartines beurrées et café noir, envoûtement nuptial avec ses robes blanches et ses cantiques, conditionnement pavlovien, danses de houri en quête d’extase, ritournelle poussiéreuse des dimanches de la vie (…) »

 

Côme Fradaigue ouvre la danse en un petit « édito » construit sur le champ lexical de l’obsession : rituel, ritournelle, liturgie. La métaphore musicale surgit, inévitable. Comment faire autrement dans une revue qui s’intitule « dissonances » et c’est bien la structure du KV 465 de Wolfgang que l’on retrouve ici, dans une construction qui allie les harmonies les plus classiques et les « dérapages » plus ou moins contrôlés.

Revue Rue Saint Ambroise N° 28 (par Léon-Marc Levy)

Ecrit par Léon-Marc Levy , le Vendredi, 13 Janvier 2012. , dans Revues, Les Livres, Recensions, La Une Livres

Rue Saint Ambroise N° 28

Elégant, clair, aéré, le N°28 de « Rue Saint Ambroise » semble à l’image de l’entreprise de ses créateurs et animateurs. Il faut au moins ces trois qualités pour s’aventurer dans la publication de micro-nouvelles issues de la plume d’auteurs aussi différents que possible !

Le genre en effet, la nouvelle très courte, est des plus exigeants. Toute médiocrité, imitation ou faiblesse d’écriture y est impitoyablement visible, comme le nez dans la figure ! La brièveté amène naturellement le lecteur à une attention qui n’a pas le temps du relâchement.

L’équipe de « Rue St Ambroise » l’a parfaitement compris. Elle l’écrit d’ailleurs dans la présentation de sa revue : « Attention aux auteurs, temps pour lire ». Et la plus belle qualité pour réaliser pareil projet est, assurément, la curiosité d’esprit, la certitude que des auteurs ont quelque chose à raconter, à apporter, et pas forcément des auteurs connus.

19 petites nouvelles, joyeuses ou tristes, graves ou pas sérieuses, classiques ou innovantes. Avec une qualité en commun : la … qualité ! Une vraie rigueur de choix, tant dans les trames narratives que dans l’élégance de l’écriture. Avec une palette d’auteurs – d’auteures – qui présente aussi bien des plumes déjà reconnues et d’autres … pas encore !

La Revue Littéraire (ed. Léo Scheer) N° 51 : Hervé Guibert (par Léon-Marc Levy)

Ecrit par Léon-Marc Levy , le Vendredi, 09 Décembre 2011. , dans Revues, Les Livres, Recensions, La Une Livres


Excellent numéro que nous offre LA REVUE LITTERAIRE (Léo Scheer), pour saluer la mémoire d’Hervé Guibert, disparu il y a vingt ans, le 27 décembre 1991.

Excellent parce qu’il évite tous les écueils du genre « mémorial » qui plombent en général ce genre d’entreprise. L’hagiographie « enthousiaste », l’érudition épuisante, le papillonnage autour de la seule figure centrale.

Dès l’avant-propos, Arnaud Genon pose le fil rouge du projet : que reste-t-il d’Hervé Guibert vingt ans après ? Et sa conclusion est des plus claires : il reste … Hervé Guibert !

Toutes les interventions ici ont un ton, un propos, un regard authentiques et à la sortie de la lecture de ce numéro on connaît mieux, loin des volutes sulfureuses des « buzzs » médiatiques de l ‘époque, Hervé Guibert. L’écrivain authentique, l’amant vénéneux, la source d’inspiration d’écrivains marqués par le structuralisme, le photographe passionné et étrange, et la myriade de facettes d’un écrivain, d’un homme qui – malgré la brièveté de son existence – a eu le temps d’être fascinant. Trop sûrement : d’avoir été, par sa sexualité, sa souffrance, sa maladie, sa mort, hyper-médiatisé, il souffre assurément aujourd’hui d’une sorte d’oubli injuste.