Fonds perdus, Thomas Pynchon
Fonds perdus, trad. Nicolas Richard, 441 pages, 24 €
Ecrivain(s): Thomas Pynchon Edition: SeuilAvec Fonds perdus (Bleeding Edge), « l’auteur reclus », Thomas Pynchon, signe l’un de ses meilleurs livres, un « thriller policier » où se mêlent comme dans ses opus précédents absurde et érudition. Situant son roman dans NYC (New York City) 2001, Pynchon transpose ici les anciens codes du polar dans l’univers des nouvelles technologies. Dans un décor de Web profond se pratique, au travers de l’enquête de l’héroïne Maxine Tarnow, une radiographie des bas-fonds de la vie new-yorkaise. La vie newyorkaise telle qu’elle se déroulait, juste après l’éclatement de la bulle Internet (The Bubble dot-com), juste avant les événements tragiques du 11 septembre 2001 – dans une interzone trouble, troublante. Une problématique sert de fer de lance à l’intrigue : comment se fait-il que la start-up hashslingrz du très louche Gabriel Ice, société de sécurité informatique downtown très active dans l’Alley, n’ait pas bu le bouillon au moment de l’éclatement de la bulle ?
Un « thriller policier » vraiment ? Le genre est plus difficile à fixer. Le nom de la collection aux éditions du Seuil, Fiction & Cie, suffit sans doute et sonne plus juste. Certes le rythme haletant et la visite des bas-fonds très troubles où nous entraîne l’ère dot-com flirtent avec le genre du thriller. De même que l’enquête que nous fait suivre ce roman nous rapproche du genre policier. Mais – et cela ressemble à son auteur – tenter de définir ici avec justesse le genre de Fonds perdus est plus compliqué que cela.
Cet univers de création littéraire fictif emprunte également aux codes du « roman d’anticipation », mais emprunte seulement, car Thomas Pynchon écrit ici son roman douze ans et six jours après les événements tragiques du 11 septembre 2001. Partageant des similitudes avec tout roman d’anticipation à la différence ténue mais suffisante que, dans son réalisme et sa résonance dans ce qui construit notre actualité en cette première décennie du XXIème siècle, se trouve diminuée la distance ordinairement induite par la vision dystopique d’un roman d’anticipation, réalité et fiction ici flirtant et presque se rejoignant dans un univers romancé qui pourrait être, dans ses fonds perdus, plus réaliste que pure fiction. Fonds perdus ne pourrait être par exemple rangé dans la même catégorie queSoumission, le dernier opus de Michel Houellebecq, dont l’intrigue peut se lire avec, en filigrane, la totalité d’une réalité actuelle et quotidienne. Fonds perdus rejoint ce genre de roman par l’esprit d’anticipation dont font preuve ses personnages, mais la ressemblance s’arrête là.
Fonds perdus n’est guère plus un « récit de science-fiction », ni un « récit paranormal » : « Pynchon ne s’est pas essayé à la science-fiction, ou à un récit paranormal où quelqu’un en saurait trop : il propose une vue qu’on ne peut que supposer exacte d’une période et d’un lieu, avec, en sus, une culture pop sans faille, faite de références à des chansons et à des films, et à l’occasion théorisée » (Didier Smal, article paru sur le site de La Cause Littéraire le 12/12/2015 : http://www.lacauselitteraire.fr/fonds-perdus-thomas-pynchon).
Auteur singulier, Thomas Pynchon nous propose une vision du monde singulière, qui pourrait être le nôtre. Sa force réside dans ces parallèles évidentes tracées sur un même tissu où avance notre cosmos, largué dans la farce tragique de l’Histoire, déclinées sur un ton ici humoristique pince-sans-rire jouant par la puissance de l’écriture avec nos travers caricaturés pour montrer, en démontrer la dérision et l’absurdité, pour mieux en rire et peut-être exorciser notre chute en roue libre vers on ne sait où. Dans son article titré Une épopée de l’ère dot-com à la fin de l’Histoire, par l’un des plus remarquables et insaisissables romanciers américains, Troy Patterson parle de : la chute libre collective de notre conscience dans l’avenir [DeepArcher (« un sanctuaire virtuel où se réfugier pour échapper à toute la palette des inconforts du monde réel »)] suggère l’état crépusculaire où s’épanouit Pynchon, rêves lucides qui saignent dans l’obscure « réalité » et le cauchemar de l’Histoire. Que s’y trouve-t-il ? A la fois tout et rien, une métaphysique magnifiquement cohérente et aisément déchiffrable, selon les critères pynchoniens (je veux dire ce livre est Bizarre mais c’est là qu’est la Vérité(www.slate.fr/story/92193/pynchon-fonds-perdus).
Retenons alors ces mots-clés pour Fonds perdus : roman d’enquête, épopée, œuvre, roman visionnaire version complotiste.
Fonds perdus a le poids d’une œuvre en effet, avec son arbre référentiel conduisant le lecteur à retourner aux racines, aux pousses plus anciennes du corpus de Pynchon.
Fonds perdus constitue un roman visionnaire dans son investigation jusqu’à des bas-fonds déchiffrables, bien qu’invisibles dans la sphère-viande (entendons : hors la sphère Internet) où le maître de jeu, le capitalisme, réside dans la force obscure d’un racket pyramidal à une échelle globale, savamment orchestré par d’obscurs puissants entrepreneurs, de main de maître par de sombres connexions avec le Moyen-Orient.
Fonds perdus constitue un roman visionnaire version complotiste mettant en intrigue, par la puissance des mots usant du pouvoir fictionnel et de la force humoristique, le crime systématique montré comme une bricole monstrueuse appelée économie mondiale : « tu te souviens de la semaine avant que ça se produise, toutes ces options put sur United et American Airlines ? Qui se sont révélées être exactement les deux compagnies des avions détournés ? Eh bien il semble que ce jeudi et ce vendredi il y ait eu aussi des ratios put-call très bizarres pour Morgan Stanley, Merrill Lynch, deux autres de cet acabit, tous locataires du Trade Center. En tant qu’inspectrice sur fraudes, qu’est-ce que ça t’inspire ? »
Fonds perdus est l’œuvre de l’un « des plus remarquables et insaisissables romanciers américains », signant ici par une vision singulière et géniale, l’épopée d’une période et d’un lieu assez proches de notre réalité pour être déchiffrables et transposés, tout en ne quittant pas l’univers fictionnel et donnant chair et crédibilité à ses personnages dont l’esprit d’anticipation demeure mesuré. Le vraisemblable fonctionne parfaitement pour embarquer le lecteur dans une vaste épopée aux rebondissements multiples, dont la férocité loufoque caractéristique de l’écriture de son auteur égale cette descente dans les coulisses du Web profond jouant la Fin de partie d’une folie dot-com.
L’univers hyper-référentiel de Pynchon fonctionne ici à merveille, et même si ses codes n’offrent pas d’emblée des clés d’accès directes au lecteur, le suspense et l’espèce d’aura « underground » qui entourent les lieux de l’intrigue et enveloppent les multiples personnages de ces fonds perdus, laissent intacte et rendent attirante la porte d’entrée vers le plaisir de la lecture. Ainsi est-ce au rythme de la curiosité propre à la découverte et de l’impatience de connaître la suite de l’enquête que le lecteur parcourt ces fonds perdus.
Thomas Pynchon est un auteur « qui se mérite », dans le sens où le lecteur entrera dans son univers comme un musicien parviendrait à la maîtrise de son instrument après des gammes et des gammes d’entraînement. Mais un dièse est ici apporté à la partition de ces Fonds perdus : ce roman est d’un accès plus facile que les romans précédents de cet « auteur exigeant » (Didier Smal, article sur Fonds perdus, La Cause Littéraire, 12/12/2015). Ceci en dépit des digressions post-modernes du romancier, de la multitude des personnages, de codes utilisés appartenant à l’univers ésotérique pynchonien. Le lien en parallèle avec le site http://www.bleedingedge.pynchonwiki.com/ peut d’ailleurs être d’une précieuse utilité pour ouvrir certains tiroirs du décor profond du Web, qui nous plongent dans un bain d’immersion comme y est jetée presque à son insu son héroïne Maxine Tarnow, « inspectrice des fraudes ayant perdu sa licence officielle pour avoir trop bien conseillé un client véreux » (quatrième de couverture).
Fonds perdus est un roman aussi mystérieux que le suspect de son enquête policière est énigmatique : « New York en tant que personnage dans une enquête policière ne serait pas le détective, ne serait pas l’assassin. Ce serait le suspect énigmatique qui sait ce qui s’est vraiment passé mais n’a pas l’intention de le raconter » indique la citation en exergue empruntée à Donald E. Westlake.
Mais que nous raconte ce roman ?
Maxine, jeune mère new-yorkaise à la vie amoureuse mouvementée, va se retrouver malgré la perte de sa licence officielle d’inspectrice des fraudes, embarquée dans une enquête aussi mystérieuse que la start-up du très louche Gabriel Ice, hashlingrz, qu’elle va suivre dans ses tracés très obscurs, entreprise encore très active sur le marché du Net malgré l’effondrement de la bulle Internet et dont les flux de capitaux opaques laissent penser que les coulisses du Web trempent dans des eaux très troubles… « Attends un peu, qu’est-ce que c’est que cette fièvre d’acquisitions qui sévit dans l’Alley, je croyais qu’ils avaient tous pris le bouillon l’année dernière au moment de l’éclatement de la bulle ?interroge circonspecte Maxine.
– Pas ceux qui travaillent sur la sécurisation, s’entend répondre Maxine, eux s’en sortent rudement bien ces temps-ci. Quand tout le monde est nerveux, les costards des grosses boîtes ne pensent qu’à une chose, protéger ce qu’ils ont.
En tant que membre de la section locale des Yentas With Attitude, Maxine ne tarde pas à aller fouiner du côté de chez hashslingrz… où Vyrva McElmo a commencé de prendre ses marques mais aussi où Reg Despard la dirige en tant qu’ex-inspectrice officielle Anti-Fraude.
Le statut même de l’héroïne, Experte Anti-Fraude Agréée ayant viré voyou, habitant son Upper West Side natal, rend cette affranchie du droit d’autant plus intéressante, excitante. Sa radiation se révèle en effet pour elle « une vraie mitzvah » : « Quand j’étais experte anti-fraude j’étais déjà mignonne, mais alors une experte anti-fraude défroquée ? Je suis irresistible (…) un des gros arguments de vente pour une Experte Anti-Fraude Agréée ayant viré voyou (…) c’est l’éventualité qu’elle acceptera de partager les secrets des inspecteurs des fraudes et des types des Impôts, sans parler d’un halo plus général de moralité fanée, une propension à s’écarter du droit chemin de la loi (…) la nouvelle avait circulé, et bientôt Filés-Piégés était devenue plus florissante que jamais, elle ne pouvait faire face à toutes les sollicitations ». Maxine s’en trouve d’autant plus motivée à poursuivre ses enquêtes, pas prête de remiser son Beretta souvent rangé dans son sac à main Kate Spade.
Propriétaire de l’agence Filés-Piégés depuis la perte de son habilitation d’enquêtrice anti-fraude pour prise de position illégale dans des conflits d’intérêt, Maxine Tarnow se retrouve embarquée dans une enquête d’investigation portant sur cette entreprise de sécurité informatique appelée hashslingrz, dont la comptabilité donne à voir des courbes anormales… Des fraudes au décaissement sont détectées par Maxine, une comptabilité éloignée d’une courbe de Benford – la loi de Benford constituant un précieux outil de détection de fraude fiscale, commençant « à faire surface dans la littérature ». D’autres éléments suspects apparaissent, « des numéros de facture qui se suivent. Des pseudo-totaux qui ne tombent pas juste. Des numéros de cartes de crédit ne répondant pas à l’algorithme de Luhn ». « Il devient clair pour l’enquêtrice (…) que quelqu’un prend de l’argent chez hashslingrz et le redispatche tous azimuts à divers mystérieux entrepreneurs, dont certains sont presque certainement fantômes, pour un total allant taper grosso modo dans les six chiffres fourchette haute, voire dans les sept chiffres fourchette basse ».
Le lexique utilisé par Pynchon au sujet des détours de la comptabilité, en maniant l’imprécision voire la contradiction frôlant l’oxymore (« presque certainement »), traduit les fonds très opaques de ce genre de société – société de sécurité informatique, downtown, surgie dans une conjecture propice à leur émergence et affaires juteuses mais extrêmement douteuses.
Un crime organisé, obscur et insidieux, semble là se commettre au quotidien, dans un système mû par une économie mondiale savamment orchestrée par de multiples entrepreneurs corrompus, parfois opérateurs clandestins de l’Establishment, jusqu’à alimenter des flux de capitaux manipulés par des émirs via l’hawala, des connections obscures avec l’Arabie Saoudite où Oussama ben Laden agirait « au nom de la main du marché invisible et répugnante » (Troy Patterson, sic).
L’écriture hyperréaliste au sens où l’auteur scrute à la loupe le milieu opaque de ces fonds perdus et l’écriture figurative de Pynchon, déroulée parfois sur plusieurs niveaux de lecture et de langage, offre un mélange d’érudition et de spontanéité comme par exemple dans les dialogues, qui captent l’attention, captivent l’intérêt du lecteur. Une technique narrative qu’il déploie avec brio et d’autant plus d’efficacité que ces dialogues donnent chair aux personnages et à l’action constituée de multiples rebondissements, dans une densité naturelle qui ne paraît pas artificielle, sans laisser de trace de fabrication littéraire apparente.
Pynchon a le style de sa singularité, et sa singularité la puissance d’un grand auteur.
Le passage qui suit, description d’une soirée dot-com, 3 jours avant le 11 septembre 2001, alors que les convives sur la thématique « 1999 » s’imaginent dans une sphère d’avant l’explosion de la bulle Internet – vision captivante du monde des technologies de pointe par Pynchon – est éloquent :
« La nerdistocratie d’hier et de demain, avec lenteur et apparemment à contrecœur, se déverse dehors, dans le long septembre qui les accompagne virtuellement, depuis l’avant-dernier printemps, et n’a fait que continuer à s’aggraver. Ils reprennent leurs figures de la rue pour ça. Des figures déjà victimes d’un assaut silencieux de quelque chose situé dans l’avenir, une espèce d’An 2000 de la semaine de travail que personne n’imagine tout à fait, la foule s’égaille lentement dans les légendaires petites rues, les euphories commencent à se dissiper, s’évaporent comme les voiles de brume avant les luminosités de l’aube, une mer de tee-shirts que personne ne lit, une clameur de messages que personne ne reçoit, comme si c’était l’authentique historique de texte des nuits dans l’Alley, les coups de gueule auxquels il faut réagir et qui ne doivent pas rester lettre morte, les livraisons kozmo à trois heures du matin pendant les séances de programmation, les festivals de déchiquetage de papier toute la nuit, les compagnons de lit qui allaient et venaient, les groupes dans les clubs, les chansons dont les refrains accrocheurs se tiennent en embuscade dans les moments d’oisiveté, les boulots alimentaires avec des réunions à propos de réunions et des patrons à la masse, les chapelets irréels de zéros, les business models qui changent d’une minute à l’autre, les bringues de start-ups chaque soir de la semaine, et en si grand nombre les jeudis qu’on n’arrive pas à suivre, lesquelles parmi ces figures revendiquées par l’époque dont elles ont célébré toute la nuit l’achèvement – lesquelles parmi elles sont capables de voir dans l’avenir, parmi les microclimats du binaire, étendant partout sur terre leur œuvre de câblage via la fibre noire, les paires torsadées et aujourd’hui le sans-fil à travers des espaces privés et publics, n’importe où parmi les reflets incessants des aiguilles dans les cyber-ateliers clandestins, dans cette tapisserie intranquille immensément cousue et décousue au service de laquelle tous à un moment ou à un autre ils se sont trouvés assis, de plus en plus estropiés – jusqu’à la forme du jour imminent, une procédure en attente d’exécution, sur le point d’être révélée, un résultat de recherche sans instructions quant à la manière de le chercher ? »
La faune qui pullule dans ces bas-fonds du Web et/ou s’en approche d’une manière ou d’une autre, porte les caractères ou stigmates du milieu. Le lecteur est embarqué dans une foule haute en couleurs de personnages aussi extravagants les uns que les autres, personnages fictifs déjantés, excentriques, dont les excès ou les excentricités font recette, dans un New York défilant à folle allure. Parmi un Kugelblitz, un des premiers psychanalystes exclu du cercle des proches de Freud, à l’origine de la théorie de la récapitulation selon laquelle « le cours d’une vie humaine balaye le spectre des troubles mentaux tel qu’on le connaissait à son époque – le solipsisme de la petite enfance, les hystéries sexuelles de l’adolescence et des prémices de l’âge adulte, la paranoïa de la maturité, le démence de la vieillesse… le tout préparant le terrain pour la mort, qui enfin se révèle être la santé mentale… » et fondateur de l’école Otto Kugelblitz créée grâce aux apports financiers de ses propres patients, où « chaque classe est considérée comme un état mental d’un type différent et gérée en conséquence » (« un asile de cinglés avec des devoirs à faire à la maison, en gros » résume un commentaire) ; parmi des obsessionnels, des monomaniaques, à l’instar de la californienne Vyrva McElmo, maman comme Maxine ayant confié l’éducation de sa progéniture à Kugelblitz, collectionneuse obsessionnelle de Beanie Babies, nounours à la mode sortes d’hybrides de peluches et de poufs ; la bonne-fausse copine de Maxine, Heidi, « persuadée d’être la Princesse Heidrophobie menant la danse tandis que Dame Maxitampon est la soubrette pipelette, celle qui porte les charges lourdes, l’elfe à l’esprit pratique qui vient quand la Princesse est endormie ou, plus typiquement, distraite, et accomplit la vraie besogne de la Princessipauté » ; un Oncle Dizzy adorateur d’un Crazy Eddie aux chefs d’inculpation pour fraudes indénombrables ; parmi des jurys d’accusation new-yorkais « capables d’inculper un salami » ; des yuppies dégommés par des enfants geeks accro’ aux jeux vidéo, même avec l’option hémoglobine dite bloquée pour échapper à la sanction répressive parentale ; des borderline croisés sur un porte-conteneurs hongrois cabotant sous pavillon de complaisance marshallais, « un plein bateau de cas-limites rempli de monomaniaques, de gens en robes et smokings jouant à la roulette et au baccarat et brandissant farouchement des poignées d’argent factice, des syndromes de James Bond, pratiquant du lobbying tous azimuts »… parmi toute une faune déjantée errant dans ces Fonds perdus, le lecteur traverse le roman, captivé par cette grande folie loufoque et obscure, peut-être pas si fictive que cela…
Faune hallucinante dont on peut se demander si l’établissement Otto Kugelblitz mentionné en début de roman ne préfigure pas l’histoire, le programme de vie, celui des Fonds perdus ?
Murielle Compère-Demarcy
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