Victor Hugo, par Hans Limon
tu es l’homme aux cent cœurs, le chœur de mes syndromes
le génie pourfendeur, le chevalier bonhomme !
que ne suis-je ton fils, ô colosse frondeur
pour enjamber d’un pas ce monde et ses froideurs !
ton Gwyplaine allongé sur le Chaos vaincu
ton Gilliatt submergé de perte convaincue
tes sempiternels gueux des carrefours typiques
Thénardier criminel, Josiane diabolique
ont fait de moi, jeune homme, un sage en devenir
un apprenti-penseur, un brouillon d’avenir !
que ne suis-je ton fils, ô chantre visionnaire !
pour vaincre la misère et fuir les récompenses
pour édenter la mort et fendre les potences
ô témoin voyageur, que ne suis-je leur frère ?
Hans Limon
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