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Peter Singer, la libération animale

06.11.12 dans La Une CED, Etudes, Les Dossiers

Peter Singer, la libération animale

 

La Libération animale, Peter Singer, traduction de l’anglais par Louise Rousselle, relue par David Olivier, présentation Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, Petite bibliothèque Payot, 2012, n°884, 480 pp., 10,65 €

 

En quelques décennies, la « question animale » s’est imposée dans le débat public. Les campagnes de défense, les prises de position de stars ou de personnalités en faveur de tel mammifère menacé ou contre telle pratique jugée indigne (la corrida ou le port de la fourrure par exemple), les créations d’associations et même les décisions concrètes au niveau politique se sont multipliées. Elle semble bien révolue, l’époque où Brigitte Bardot semblait crier seule sur la banquise à l’arrêt du matraquage des bébés phoques aux grands yeux innocents. Les tenants de la cause animale sont désormais légion, et comme il en va dans tout courant d’opinion, leur discours est loin d’être monolithique. À bien y regarder, des sensibilités se dessinent, allant des plus modérées aux plus extrémistes et, aussi bizarre que cela paraisse, dans l’ardente promotion de leur combat, des essayistes (brillants par ailleurs) ne tiennent pas des propos moins aberrants que l’activiste un brin foldingue incarné par Brad Pitt dans L’Armée des 12 singes.


Peter Singer est une figure majeure de l’animalisme, plus particulièrement depuis la parution de son essai polémique Animal liberation en 1975. Né en 1946 en Australie, cet intellectuel a mené une brillante carrière à l’université de Princeton, en qualité de professeur de bioéthique. Ses sujets de réflexion dépassent cependant très largement le cadre strict de cette matière puisqu’il a signé de nombreux articles sur les philosophies morale et politique ainsi que sur maintes questions de société et d’actualité.

La réédition de la traduction en français – de surcroît en format de poche – de La Libération animale, qui était indisponible depuis vingt ans, va sans conteste contribuer à la diffusion de sa pensée. Il sera désormais impardonnable au public francophone de méconnaître les préceptes dispensés par ce maître à vivre, à qui The Independent décernait en 1995 la palme du « philosophe vivant le plus efficace ». L’ouvrage bénéficie d’une nouvelle préface de Singer en personne ainsi que d’une longue introduction de Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, que l’on sait très versé dans la question, notamment en ce qui concerne ses prolongements éthiques et juridiques.

La lecture de cet essai, à visée clairement pragmatique dans la mesure où l’auteur compte bien faire changer concrètement les choses, est sans conteste stimulante. Elle bouscule les idées reçues, elle dessille, elle choque et certes elle conscientise sur une kyrielle de cruautés injustifiées commises envers les animaux ; mais dès que l’on se penche un peu plus sur les principes qui sous-tendent la démonstration et que l’on se plaît à prolonger les raisonnements ébauchés ici et là, elle peut inspirer une grande méfiance, voire apparaître comme une vaste et fort toxique fumisterie. En somme, le propos de Singer n’est entièrement recevable que par ceux qui sont déjà persuadés du bien-fondé de l’antispécisme. Aux autres, elle s’avèrera un échafaudage conceptuel faiblard en son articulation rhétorique et son appareil référentiel, extrêmement réducteur dans ses conclusions et, pour le dire platement, dangereux.

Mais qu’est-ce au juste que ce fameux « spécisme » auquel s’oppose radicalement Singer ? En fait, il s’agit de l’idée que l’humanité est une espèce à part, distincte des animaux par une supériorité que ses membres s’auto-attribuent, et prête à tout pour défendre les intérêts de sa survie, à commencer par l’exploitation des autres espèces jugées d’office inférieures. Selon la définition de Singer, le spécisme est un « préjugé ou une attitude de parti pris en faveur des intérêts des membres de sa propre espèce et à l’encontre des membres des autres espèces », soit un système particulièrement discriminatoire envers tous les « non-humains ». L’antispécisme prône quant à lui l’inverse, soit la reconnaissance de l’égalité entre les humains et ces « non-humains » que Singer consent à appeler, avec une moue mais pour la clarté de son exposé, des « animaux ». Une égalité non pas de fait (Singer ne prétend jamais qu’un homme soit identique à un chien ou un poisson) mais de considération et in fine de droit.

Sur un plan purement formel, le principal reproche que l’on pourrait émettre à l’encontre de l’ouvrage est l’agencement de ses parties. Le chapitre inaugural, consacré à l’idée d’égalité animale généralisée, est suivi par deux approches exemplatives très concrètes (l’une sur l’expérimentation en laboratoire, l’autre sur l’élevage industriel), puis s’enchaînent un vibrant plaidoyer en faveur du végétarisme, une approche historique censée expliquer la domination de « l’espèce humaine » sur les autres et enfin une réfutation de l’argumentaire spéciste. Les choses n’auraient-elles pas été plus efficaces si les présupposés du spécisme avaient été abordés d’emblée et si la visée pragmatique principale (la révolution copernicienne dans les habitudes alimentaires) était venue couronner le tout ? La remarque peut sembler mesquine ; il n’empêche que la démonstration de Singer, par les redites qu’induisent ses aller-retour du concret à l’abstrait et de l’observation empirique à la perspective actionnelle, éreinte davantage qu’elle n’enthousiasme.

Passons au fond. La thèse de ce livre pourrait se résumer de la sorte : « Les animaux étant tout comme nous des êtres capables de ressentir la souffrance, nous ne devons plus les exploiter d’aucune manière que ce soit car nous allons à l’encontre de leurs intérêts, et il est du coup impératif, pour tout défenseur de la cause animale cohérent, de devenir végétarien ». Autour de cette louable intention manifestaire, rien moins que 440 pages censées nous prouver sa pertinence.

Mais on rencontre tôt une première pierre d’achoppement, et de belle taille, sur le chemin vers la lumière : qu’est-ce donc qu’un « animal » selon Singer ? À aucun moment, on ne trouve de définition à ce terme, sinon en creux, l’animal étant ce qui n’est pas humain bien que doué de sensibilité. Dans ses passages plus descriptifs, Singer s’attache aux sorts de mammifères, de volatiles, parfois de poissons, mais au fond, la catégorie qu’il circonscrit reste très floue dans ses contours. Jusqu’où s’étend le non-humain ? Singer règle, en réponse à des contradicteurs putatifs, la question du végétal en affirmant que les rares études consacrées au sujet montrent que la plante est non sensible, donc qu’elle peut être mangée sans risquer de lui provoquer de douleur. Voilà le genre de propos qu’il faut bien se résoudre à croire sur parole, par manque de preuves. Singer n’a apparemment jamais lu cette terrible nouvelle de Roald Dahl où un inventeur devient fou après avoir conçu un amplificateur de sons rendant audibles les cris de l’herbe qu’on foule et des fleurs qu’on cueille. Mais, trêve de science-fiction, on aurait surtout aimé que Singer nous parle de ces autres créatures animées que sont les reptiles et, grands oubliés de toujours, les insectes. Pour ces derniers aussi, il y a aujourd’hui des consommateurs (à la décharge de Singer, remarquons que l’engouement gastronomique pour les six pattes grillés ou les larves en sauce était moins à la mode il y a vingt ans). Poser la question de cette catégorie du vivant, c’est non pas ergoter pour se trouver des prétextes à ne pas reconnaître de droits à l’animal, sous couvert de ne pouvoir définir ce que désigne ce vocable ; c’est plutôt tester les limites, en les poussant à l’extrême, d’une pensée qui par ailleurs se prétend absolue comme toute éthique digne de ce nom. Or, si tout être vivant (même hors végétal) se voit de la sorte « sacralisé » par la considération que l’on doit lui accorder, que ne sommes-nous taxés de génocidaires dès que nous gobons un antibiotique afin de tuer les microbes qui nous assaillent. Ces animalcules, quel que soit leur degré de développement, sont peut-être des formes microscopiques de consciences qui réagissent et souffrent des traitements pharmaceutiques que nous leur infligeons.

La barrière du sophisme est franchie, et même celle du raisonnement par l’absurde. Toutefois, c’est Singer qui incite quelque peu à adopter ce genre d’attitude outrancière, car à relativiste, relativiste et demi. Il se trouvera toujours bien quelqu’un pour faire reculer plus loin les confins de l’entendement, eta fortiori de l’entendement de Singer. Gageons qu’après l’antispécisme adviendra, si cela n’est déjà fait, l’antirégnisme qui niera toute frontière entre les règnes et exigera qu’on ne marche plus sur le sable ou les galets et qu’on préserve les champignons…

Les chapitres II et III sont focalisés sur deux aspects particulièrement répugnants et révoltants de l’exploitation animale, à savoir les expérimentations scientifiques (notamment en neurosciences ou dans le domaine des cosmétiques) et les conditions d’élevage industriel et d’abattage atroce auxquelles sont soumis les volailles et le bétail. Inutile de vouloir synthétiser cette descente aux enfers : on croit sur parole Singer lorsqu’il dépeint les terribles décharges infligées à des chiens conditionnés, les énucléations de lapin pour le bénéfice d’une nouvelle marque de rimmel, les évaluations de résistance à l’effort menées par l’armée américaine sur des primates, les poulets suspendus par les pattes avant d’être égorgés en série ou les boxes millimétrés où se tiennent par milliers, prostrées, des vaches à traire. La manœuvre n’est toutefois pas entièrement honnête. Si seuls ces aspects traumatiques sont mis en exergue, n’est-ce pas pour atteindre, via l’électrochoc, l’adhésion d’un lecteur forcément éberlué par cette visite du musée des horreurs ? Bien sûr, les scientifiques peuvent s’avérer des fous du labo 4 et, à l’échelle mondiale, l’hécatombe annuelle des cobayes se mesure en millions d’unités, mais pourquoi ne pas avoir parlé, même brièvement et avant ce catalogue dantesque, de deux autres pratiques ancestrales qui sont au fondement du servage animal contemporain, à savoir la domestication et la chasse ?

Pour la première, Singer amène au début de l’ouvrage, comme par la bande, une justification de son désintérêt à ce propos : voilà en effet un homme qui avoue ne pas aimer plus que ça les animaux de compagnie, les chiens, chats et autres hamsters, mais qui est venu au végétarisme après s’être posé la question logique de la cohérence qu’il y a à aduler son toutou ou son minou tout en continuant à manger du jambon et des œufs de batterie. Or, ce que Singer pointe comme un paradoxe flagrant s’explique tout naturellement par le fait que, d’une part, l’homme a depuis la nuit des temps entretenu un rapport privilégié avec certains animaux vivant avec lui en bonne entente, en harmonie, et qui trouvent leur avantage, leur « intérêt », à le fréquenter ; et d’autre part, qu’il semble être dans le fonctionnement traditionnel de l’homme d’élever des animaux pour se nourrir. C’était ainsi même avant l’Ancien Testament, même avant le code d’Hammourabi. Il ne s’agit de défendre ici l’immutabilité de nos comportements mais bien de s’interroger sur le pourquoi de leur permanence quasi originelle dans nos us et coutumes. Singer ne traite pas ce sujet, ni celui de savoir s’il y a jamais eu de civilisation humaine (je dis bien civilisation, pas religion ou philosophie) qui soit exclusivement végétarienne, ni enfin pour quelle raison c’est le modèle omnivore qui s’est majoritairement développé chez l’homme. Notre rapport à l’animal serait-il inextricablement naturel et culturel à la fois ? Singer ne se prononce pas dans ce débat délicat qui serait à n’en pas douter éclairant. Il est en tout cas manipulateur quand il prétend dénoncer un système d’exploitation global et séculaire en n’en mettant en exergue que les aboutissements les plus récents. On peut le suivre dans l’idée que la domination de l’homme sur la nature est un discours tenu depuis la Bible et l’Antiquité, et que, pendant des siècles, rarissimes furent les voix dissidentes à s’élever dans l’Occident judéo-chrétien pour faire valoir les droits de nos amies le bêtes ; mais Singer prétend, lui, imposer son message en dedans et en dehors de sa propre sphère culturelle : quand il aura fait fermer le dernier abattoir, le croisé Singer ira-t-il faire prêcher ses disciples aux ultimes tribus de Papouasie et du Sahara qu’il est inhumain de traire une chèvre ou de saigner un mouton ?

Ce qui dérange énormément dans le discours de Singer, c’est moins les vues qui y sont développées que le ton employé pour les diffuser. Ce personnage est davantage un utilitariste et un évangéliste qu’un authentique philosophe. Utilitariste ? Comment ne pas croire que c’est dans ce terreau idéologique qu’il a crû et s’est fortifié, quand on le voit si constamment admiratif de Jérémy Bentham (le cauchemar climatisé du panopticon, c’est lui) ou plus insidieusement quand, béatement confiant dans les progrès technologiques, il applaudit à une gestion malthusienne des parasites comme les taupes ou les renards via la stérilisation. Évangéliste ? Lisez ce portrait qu’il fait du redoutable Messire Loup, qu’il anthropomorphise à rebours comme afin de racheter son indécrottable réputation d’animal féroce et qu’il dépeint, dans une page d’anthologie qui n’aurait pas déplu au Flaubert de Bouvard et Pécuchet, en « conjoint » (sic) exemplaire, fidèle à sa compagne de toute une vie. Écoutez-le parler du bien et du mal, et rouler des yeux d’hypnotiseur quand il assène dans ses dernières pages : « Je me suis donc fondé, tout au long de ce livre, sur l’argumentation rationnelle. Si vous ne pouvez en réfuter l’argument central vous devez maintenant reconnaître que le spécisme est mauvais, et cela signifie que, si vous prenez la morale au sérieux, vous devez chercher à éliminer les pratiques spécistes de votre propre vie, et à vous y opposer par ailleurs ». Et d’ajouter aussitôt : « Faute de cela, aucune base ne vous reste pour critiquer, sans hypocrisie, le racisme ou le sexisme ».

On aurait envie de retourner l’adage pascalien pour signifier à Singer qu’à trop faire la bête, il fait l’ange. Le glissement idéologique qu’il opère est particulièrement perfide : puisque, tout au long de sa démonstration, il s’est livré à la mise en parallèle de la cause animaliste avec d’autres combats d’émancipation concernant les humains (l’esclavage, les droits des femmes), Singer infère en toute quiétude que ne pas partager ses vues revient à cautionner implicitement le machisme, le fascisme et toute position inassimilable à celle de son Empire du Bien. Il nous invite à choisir en conscience un camp dans une dichotomie dont il a tracé lui-même le cadre et défini le pôle de négativité absolue. Cette rhétorique est-elle intellectuellement viable ? Non, car elle est digne de celle d’un vulgaire gourou.

Nous ne reviendrons pas ici sur les avis de Singer à propos des handicapés ou de la question de l’avortement. Ses considérations indécentes de PHd déconnecté de toute réalité et qui a (espérons-le du moins) la chance inestimable de ne pas être le père d’un déficient mental ou physique, l’ont déjà suffisamment diabolisé face à l’opinion. Il était facile de les épingler pour rendre l’individu suspect, voire délicieusement infréquentable. Le vrai danger que ce penseur représente n’est pas apparent, mais sous-jacent : il réside dans les postulats de base de sa réflexion. Plus grave encore : dès qu’il est débarrassé de ses oripeaux de pragmatisme et de ses talents de militant documenté, le roi Singer apparaît bel et bien nu. Si impeccable qu’il pourra sembler aux yeux de l’un de ses pairs de l’Université de Princeton et digne d’être publié dans telle revue prestigieuse, son discours ne tient pas devant la vie. Singer jongle avec autant de notions majuscules bien creuses, bien vagues, liées à notre seule expérience d’humain (à l’instar de celle d’« intérêt »), et il les applique de force aux animaux qu’il prétend préserver. Mais, au fond, n’est-il pas aussi infamant et rabaissant de faire du mal à un sujet que de lui imposer malgré lui notre version du bien ? Car si la souffrance est sans doute ressentie de la même façon par tous les animaux, que savons-nous de leur perception intime du « plaisir », ce concept anthropocentré par excellence, relativisable à souhait selon les variables des individus, de leur parcours et de leur culture ? Que savons-nous de l’intérêt et/ou du plaisir que prennent un coucou à larguer son œuf dans le nid d’autrui, une abeille à butiner, un bonobo à se masturber ? Nous n’en savons et, Dieu merci, nous n’en saurons jamais rien. La différence entre espèces que Singer feint de ne pas voir réside notamment dans cet infranchissable fossé.

En somme, La Libération animale se lit comme un long tract de propagande servie par une rhétorique coup de poing, mi-caricaturale mi-racoleuse, truffée de références tapageuses (les philosophes grecs, Montaigne, Darwin et Schopenhauer dans la même escouade) et appelant à l’observance sectaire du moralisme végétarien. Singer se fait l’apôtre de ce mode de nutrition pour pallier les ravages de la consommation de viande ou d’œufs produits en batterie. Applaudissements. Mais il ne réfléchit à aucun moment aux conséquences de ce changement. Tant que ce régime demeure l’apanage de quelques millions de bobos qui se flattent de manipuler leur i-pad avec des ongles terreux, d’esprits modernes et rebelles que l’ensauvagement séduit et de nantis qui disposent d’assez de moyens financiers pour se payer un terrain cultivable ou, à défaut, des produits garantis bio dans des boutiques où la patate se négocie à un euro l’unité, eh bien cela ne favorisera en somme qu’un secteur économique déjà florissant, celui de « l’authentique ». Mais à quoi faut-il s’attendre si demain nous sommes sept milliards, bientôt onze, bientôt vingt, à prétendre brouter la planète ? Le monde deviendrait bien pire qu’une jungle : une serre de culture, et on verrait alors la tête que tireraient tigres et gazelles à devoir batifoler dans des champs de betteraves. L’on serait en droit de se demander aussi, incidemment, de quoi se nourriraient les Lapons ou les Bédouins, bien démunis de potagers sur la banquise et dans les dunes… Les obliger à modifier leur mode de vie n’irait sans doute pas sans bafouer le respect de leur « intérêt » – valeur pourtant sacro-sainte aux yeux de Singer, quand elle concerne les « non-humains ».

Bien sûr, ces questions participent d’une mauvaise foi crasse. De toute façon, dans le monde de notre visionnaire, on ne raisonnera plus en ces termes étroits de « peuples », de « civilisation », d’« espèces ». Les Égaux à plumes, à poils, à écailles ou à coquille vivront en harmonie, après que les plus attardés d’entre eux, les humains, auront enfin intégré que la panacée garantissant le bonheur intégral était le végétarisme. Amen.

 

Frédéric Saenen

 

Peter Singer est un philosophe australien né en 1946. Il est titulaire de la chaire d’éthique de l’université de Princeton, et professeur à l’université Charles Sturt de Melbourne. Spécialiste en bioéthique humaine et préoccupé par les grandes questions morales, il est connu pour ses engagements auprès des Verts australiens et plus encore pour l’ouvrage La Libération animale (1975), dans lequel il énonce les bases du mouvement de défense des droits animaux. Ses prises de position sur l’euthanasie ou l’avortement en font un auteur controversé.

 

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