Périple (suite) - 4, 5, 6 et 7/7
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Réunis nous ne sûmes jamais nous défaire
De l’énigme excluant du cap un horizon
Celui-là seul où terre et ciel s’interpénètrent
Par de ces mers vibrées de leurs jeux rayonnants
Lit médian pressenti dès avant le voyage
Au fil de nos regards sur les appareillants
Jusqu’au matin où nous comprîmes que le nombre
Ne pouvait qu’épuiser nos tensions vers cela
Et que chacun devait sur des flots de gésine
Poursuivre seul sa course aux rares accessions
Dans cet inévitable et dur décroisement
Les uns furent soumis à l’épreuve des airs
Admis sur des esquifs effleurant un espace
À peine envisagé Les autres demeurèrent
Trois parmi nous s’étant avérés singuliers
L’autre moitié se retira de ce poème
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Il Elle assouvissant sa soif à contre-mer
Saumonnerait vers quelle embouchure en amont
Sans encore approcher de ses complémentaires
Mais prolongeant de soi une conserve à deux
Où sous l’écrin d’un texte on lirait sa filière
Jusqu’à y recueillir un secret de secrets
Avant de repartir serein et connaissant
En neuve unicité dans le sens éclairant
La barque la voilure et la boussole sèche
La proue lasse soustraite aux erres vacillées
Par un grand soleil chu dans la nuit noir marine
L’une en l’autre assumant ses afflux houle et foule
Déclinerait Sud Nord embellis de ces passes
Trop contournées pour son zèle inatermoyant
À et hors de portée du sommeil des abysses
Elle Il aimanterait son périple à l’Orient
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Tu chanteras dressé sur le flanc de la mer
Oui tu exulteras sauvé des circulaires
Ayant réalisé que la subtile aiguille
Visait non seulement le grand-mât de la terre
Mais solidairement la vergue à lui croisée
Car tu auras laissé aux hasards leur mystère
Et saisi que ta voie était de remonter
Les écrits du soleil sur ces bleues longitudes
Son jeu d’amour avec la Méditerranée
Jouant la fluidité des vagues et de l’air
Tu gagneras dans les roulis la certitude
De résigner ces eaux comme on change de vie
Pour être revêtu d’un plus profond désert
Chez des peuples d’accueil devenus tes amis
Chacun ton différent ton frère aux villes d’ombre
Où tu séjourneras avec ta femme claire
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Pour moi tardif mais propre à fouler l’or du sable
Voici l’heure et le lieu de prendre la parole
Laissant si loin déjà ma barque aux gens d’un port
Mieux aimé que le mien Dans les failles qui s’ouvrent
Par quel chemin ténu doubler de hauts virages
Les pèlerins pulvérulents qui s’y enfoncent
Entrevoient-ils assez comment y progresser
Vers l’autre bout du vent plus tard l’urgent peut-être
De m’ensoleiller l’âme avant de repartir
Grand Ouest en compagnon de ces grises lumières
Bivouaquant aux croisées où la belle apparence
Se configure à son besoin de vérité
Où l’Épouse rabat du ciel des incendies
Éclaireurs chaque fois de grands yeux consumés
Mais je me tais ici la fin reste au poème
Que le silence ou non soit seul à l’habiter
Clément G. Second
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