Marie Vieux-Chauvet
Marie Vieux-Chauvet est née à Port-au-Prince (Haïti) le 16 septembre 1916, fille de Constant Vieux, homme politique (sénateur et ambassadeur), et de sa femme Delia Nones, juive originaire des Îles Vierges. Marie Chauvet fait ses études à l’Annexe de l’École Normale d’Institutrices. Nourrie des grands principes égalitaires qui ont marqué des auteurs tels Brun Ricot, Seymour Pradel et Jacques-Stephen Alexis, Marie Chauvet s’insurge, comme Marie-Thérèse Colimon, contre les abus de tous genres dont sont victimes les femmes, les malheureux, les déshérités et tous les faibles. Déjà, dans sa première œuvre, La Légende des fleurs (publiée sous le pseudonyme de Colibri), Marie Chauvet explore à travers un conte allégorique le rêve de fraternité et de solidarité qui motive son écriture. Elle publie plusieurs romans, tous dominés par la question de l’égalité et de la justice. Tout au long de sa vie, Marie Chauvet a mené une lutte ouverte contre la misère dans laquelle vit un grand nombre de ses compatriotes. Le vaudou, l’esclavage, le colonialisme (externe et interne) et l’érotisme font d’ailleurs partie de ses thèmes privilégiés. Avec le durcissement du régime de François Duvalier, Marie Chauvet se retire chez elle pour écrire ; en six mois, elle rédige une première version d’Amour, Colère et Folie. Suite au retrait d’Amour, Colère et Folie des librairies, Marie Chauvet décide de s’exiler à New York et de divorcer. Marie Chauvet meurt à New York le 19 juin 1973.