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La mère Michel a lu (9). Moments de philosophie antique

Ecrit par Michel Host le 27.03.12 dans Chroniques régulières, La Une CED, Les Chroniques

La mère Michel a lu (9). Moments de philosophie antique


PLATON. EUTHYPHRON. L’invention de l’éthique personnelle. Traduction du grec ancien de Victor Cousin. Révision, notes et postface par Yannis Constantinidès. Éd. Mille et Une Nuits. 72 pp. 3,50 €


ÉPICTÈTE. De l’attitude à prendre envers les tyrans et autres textes. Texte traduit du grec ancien et établi par Joseph Souilhé, avec la collaboration d’Armand Jagu. Folio Gallimard, n°5350, 130 pp., 2 €.


SOCRATE L’ICONOCLASTE


La Mère Michel eût-elle aimé être des disciples de Socrate, elle qui a la tête si peu philosophique ? Sans doute ne l’eût-elle jamais rencontré dans quelque banquet ou réunion de beaux esprits, ni même suivi au Lycée, d’ailleurs non encore construit à l’époque, ou dans les rues d’Athènes…

C’est que la confrontation avec cet esprit-là est éminemment périlleuse, comme lorsqu’en mer deux navires de guerre se combattent. Les boulets socratiques sont tirés à la poudre d’argumentation logique… Les mâtures et les raisons adverses y sont rapidement démontées. Sous le feu socratique on perd toujours la partie. Ici, l’honnête Euthyphron (personnage très probablement d’invention platonicienne) est touché plusieurs fois et finalement coulé. Lui, l’homme pieux, ami d’une impeccable justice et quelque peu théologien, ne parvient pas à donner à Socrate une définition solide de la piété et de l’impiété, une sûre caractérisation de l’homme pieux et de l’homme impie.


Les deux hommes se rencontrent sous le Portique royal (1). La rencontre est on ne peut mieux venue pour Socrate qui, ce jour-là, se rend auprès de l’archonte (juge) chargé de vérifier la validité de l’accusation d’impiété et de corruption des jeunes esprits qui a été portée contre lui par Mélètos. Or Euthyphron n’est-il pas l’un des Athéniens les plus aptes à aider Socrate à préparer sa défense ? N’est-il pas le mieux placé parmi ceux qui savent exactement ce que sont la piété et l’impiété ? C’est là la circonstance et le cadre de la discussion des deux hommes.


Par extraordinaire, Euthyphron est lui aussi embarqué dans une affaire de justice d’une sorte si peu commune qu’elle lui vaut l’inimitié de ses voisins et de ses proches : il entend faire condamner pour meurtre un très vieil homme, son propre père, lequel laissa mourir dans les liens l’un de ses employés qui lui-même avait tué un domestique. L’employé meurtrier avait été négligé, oublié, et n’avait pu rester en vie durant qu’un émissaire était allé consulter l’exégète (« interprète officiel des lois religieuses ») sur ce qu’il convenait de faire dans son cas précis. C’est dire combien Euthyphron est attaché aux principes d’une justice impitoyable, obéissant à la piété et au respect des dieux. Dès lors, qui mieux que lui pourra éclairer Socrate ?


La discussion s’engage donc entre les deux hommes. Comme à son habitude, Socrate, avec une ironie plus ou moins masquée, un peu de malignité parfois, conduit Euthyphron, par une suite continue d’interrogations, vers une approche de plus en plus précise des notions de piété et d’impiété. Le dialogue est amusant, précis et subtil – laissons au lecteur le plaisir, et parfois la difficulté, de l’apprécier. L’accouchement masqué de l’esprit de l’homme juste donnera naissance à un avorton, à une « définition fausse », sur laquelle on ne peut rien fonder. On a tourné en rond. On est revenu au point de départ sans avoir rien pu déterminer qui soit utile à Socrate dans son propre procès. Euthyphron prend la fuite sous les courtoises moqueries de son interlocuteur qu’il aura comparé, au cours du débat, à un Dédale voulant l’égarer par la mobilité de ses « discours » et de son argumentation. Euthyphron, de son côté, s’il avait eu autant d’esprit que Socrate, aurait bel et bien dû se voir en Protée toujours fuyant les questions d’un Ménélas !


Parmi les moments les plus piquants du dialogue, nous pourrions citer cet échange :


EUTHYPHRON – […] La religion n’enseigne-t-elle pas que Zeus est le meilleur et le plus juste des dieux ? Et n’enseigne-t-elle pas aussi qu’il ligota son propre père, parce qu’il dévorait ses enfants, sans cause légitime ; et que Kronos avait mutilé son père pour quelque autre motif semblable ?…


SOCRATE – Eh ! c’est là précisément, Euthyphron, ce qui me fait appeler en justice aujourd’hui, parce que, quand on me fait de ces contes sur les dieux, je ne les reçois qu’avec peine ! […]

 

Ou celui-ci :


SOCRATE – Et pour bien donner, ne faut-il pas leur donner (aux dieux) en échange les choses qu’ils ont besoin de recevoir de nous ? Car il ne serait pas fort habile de donner à quelqu’un ce dont il n’aurait aucun besoin.


EUTHYPHRON – Tu dis vrai, Socrate.


SOCRATE – La piété, Euthyphron, est donc une espèce de trafic entre les dieux et les hommes ?


Ainsi, de tranchée sautée en tranchée prise, Socrate accule-t-il son interlocuteur à la défaite. L’affaire va loin, elle met les dieux en cause, car sur eux reposent les fondements du juste et de l’injuste jusque dans la loi qui les énoncera. Mais on voit la sorte d’irrespect amusé que leur voue Socrate. Les Grecs n’ont-ils pas d’ailleurs fait leurs dieux à l’image d’eux-mêmes, les hommes ? Cette liberté d’esprit, selon Yannis Constantinidès  – dont on ne louera jamais assez la concise clarté des commentaires et postfaces –, signifie la mise en marche d’une éthique d’un genre nouveau : « … tout l’effort de Socrate consiste à amener Euthyphron à admettre qu’il faut dissocier la piété des habituels ressorts de la foi : l’espoir de la récompense et la crainte du châtiment ». […] « C’est lui (Socrate) en effet le véritable iconoclaste : ôter toute portée sociale à la piété pour la rapporter aux seuls actes individuels, cela revient à affranchir l’éthique personnelle de la morale religieuse. L’homme pieux n’est plus celui qui obéit aveuglément aux préceptes divins, mais celui qui suit sa propre conscience ». Cette conscience, nous l’appelons généralement conscience morale. Et, par conséquent : « On comprend dès lors que Socrate n’ait pas pris très au sérieux le procès instruit contre lui par Anytos et Mélètos, qui l’accusaient d’introduire de nouveaux dieux dans la cité et de corrompre la jeunesse ».


Du seul point de vue du plaisir de lecture, ce bref dialogue platonicien répond à toutes les attentes. On ne s’y ennuie pas une seconde. Il répond parfaitement à l’ancien précepte pédagogique : enseigner par le plaisir, que le classicisme espagnol fixa dans la belle formule : « Enseñar deleytando ».


Du point de vue du fond et de l’utile, aujourd’hui même, la leçon socratique conserve son pouvoir corrosif et novateur dans notre société vouée aux slogans, aux consignes du bien dire et du bien penser, soumise aux nouveaux dieux idéologiques, aux idoles des « pensées uniques », quasiment « religieuses », et des réflexes verbaux médiatiques qui s’entrebattent sans s’anéantir et s’affrontent pour nous étourdir du spectacle de leur combat simulé.


À raison, je crois, Yannis Constantinidès, nous invite à souscrire au jugement de Jean Bouffartigue : « L’Euthyphron n’est pas le moins important des dialogues de Platon. Cette subversion tranquille et impitoyable de la religion ordinaire est un événement de premier plan dans l’histoire de la pensée religieuse » (2).


ÉPICTÈTE, LE PROFESSEUR


Suivre Épictète par les rues et les places de Nicopolis (Épire) où il donna ses leçons après qu’en l’an 90 un décret de Domitien l’eut, avec d’autres philosophes, banni de Rome, aurait sans aucun doute été fort plaisant. Le professeur avait pour méthode de prendre son disciple par le revers de la tunique, le secouant un peu, le plaçant devant ses responsabilités intellectuelles, soit devant une question pratique ou une hypothèse d’école, puis de lui demander sa façon d’y répondre. Tout comme Socrate, dira-t-on. C’est vrai, mais quoique vif dans le questionnement, il n’acculait pas le malheureux élève, ne le réduisait pas à quia, du moins pas avec cette sorte de ténacité cynégétique qu’avait son modèle admiré. L’esprit lent (la Mère Michel en est un) avait sa chance de ne pas sortir anéanti de la confrontation. En outre il apparaît que la répétition, une vertu pédagogique à ne pas mépriser, entrait dans sa méthode pratique : le philosophe ne se lassait pas de reprendre concepts et idées, manière que nous pourrions qualifier de circulaire et enveloppante, de façon à ce que la problématique fût saisie sous différents angles et dans différents contextes. Une excellente façon qui permet de s’approprier peu à peu les fondements d’un enseignement, les principes d’une pensée.


Tout cela apparaît dans ces extraits des Entretiens (3) publiés dans la collection Folio et la traduction de Joseph Souilhé.  Nous devons le texte – les quatre livres qui nous sont restés – à la copie des leçons d’Épictète que fit le haut fonctionnaire romain Arrien (Flavius Arrianus) et au Manuel d’Épictète, abrégé de l’enseignement du philosophe rédigé par le même Arrien (4).


La résistance d’Épictète à l’usure du temps et à l’oubli passa par les Pensées de Marc Aurèle, le monachisme byzantin et chrétien, se prolongeant dans le « Livre des 25 paragraphes » du Père jésuite Ricci, abrégé du Manuel prétendant relier christianisme et confucianisme à destination des lettrés chinois.


La constante de la philosophie d’Épictète est qu’il existe deux sortes de réalités : celles qui dépendent de nous, celles qui ne dépendent pas de nous. Sur les premières nous avons prise et devons tenter de nous situer et organiser en conséquence par rapport à elles, sur les secondes nous n’avons pas de prise et d’elles n’avons pas à nous soucier : ce que l’on pourrait figurer ainsi : l’essentiel d’un côté, le contingent de l’autre. De sorte que la première des leçons est : « Rappelle-toi seulement cette distinction qui délimite ce qui est à toi et ce qui n’est pas à toi. Ne prétends jamais t’arroger quoi que ce soit qui appartienne aux autres. Une tribune et une prison sont toutes deux une place, l’une élevée, l’autre basse. Mais la personne morale peut être maintenue égale à elle-même, si tu veux la maintenir telle à l’une ou l’autre place. Et alors nous serons des émules de Socrate, quand nous pourrons en prison écrire des péans ».

C’est là le principe central de la pensée stoïcienne, laquelle est en partie redevable à Épicure semble-t-il : être libre et heureux autant que possible là où je suis, et cela que le lieu ou la place où je suis dépende éventuellement de moi (la tribune) ou ne dépende pas de moi (la prison). Le ressort qui m’animera dans cette volonté de ne pas être atteint par ce qui ne doit pas m’atteindre, est ma « personne morale » que je me dois de maintenir dans son intégrité et sa nature profonde.

Ma « personne morale » est à la mesure de mes qualités et défauts (ma nature) et de mes forces. Je dois la connaître (me connaître donc) et surtout en connaître exactement le prix et la valeur. Savoir à quelle hauteur je situe ma dignité. Plus familièrement, je dirai que si je dois me vendre, ce ne peut être à n’importe quel prix :

« Examine seulement à quel prix tu vends ta personne morale. Du moins, homme, ne la vends pas pour rien ».

« […] c’est toi qui te connais, qui sais à quel prix tu t’estimes toi-même et combien tu te vends : les gens se vendent à des prix différents ».

Oui, bien entendu, répond le malheureux à qui Épictète assène cette leçon, mais j’ai peu de dons, je ne vaux pas grand-chose, … je n’ai ni l’esprit ni la force ni le talent !

Ce à quoi le philosophe répond :

« – Est-ce que tous les chevaux sont rapides, ou tous les chiens habiles à suivre la piste ? Et après ! Parce que je ne suis pas bien doué devrai-je pour cela renoncer à faire de mon mieux ? À Dieu ne plaise ! Épictète ne sera pas meilleur que Socrate ; et même s’il est inférieur, je m’en contente. Je ne serai pas non plus Milon et pourtant je ne me désintéresse pas de mon corps ; ni Crésus, et pourtant je ne me désintéresse pas de ma fortune ; en un mot, il n’y a rien d’autre dont nous nous désintéressons, par désespoir d’atteindre le plus parfait ».

Être soi, donc, en sachant qui l’on est. Être au meilleur de soi : partie de ce que le philosophe appelle une indispensable « éducation philosophique ». Qu’on y parvienne et alors on affrontera, l’âme sereine, le tyran qui veut nous faire périr :

« – Je suis le plus puissant du monde ». […] « Je te montrerai que je suis le maître.

– Et comment cela ? Zeus m’a fait libre. Crois-tu peut-être qu’il devait laisser asservir son propre fils ? Tu es le maître de mon cadavre, prends-le ? »


On voit ce qu’il faut de force intérieure et de compréhension de soi pour parvenir à un pareil raisonnement et se conformer à sa logique ultime. Aurai-je pour autant, juste avant que le tyran ne me fasse trancher la tête, le droit du juger sévèrement mon voisin qui, lui, se soumettant à la volonté tyrannique, se sera aplati devant elle. Certes non. Mon voisin estime son prix et sa liberté à un niveau différent, et d’ailleurs cela ne dépendant pas de moi ne me concerne pas. Je meurs donc en paix avec moi-même.


Les frontières de ce paysage mental (et sans doute moral) sont celles que nous propose le regard objectif, notre nature, la raison, les dieux :

« Homme, examine d’abord ce qu’est la chose, puis également ta propre nature et ce que tu peux porter ».

Le regard se porte sur nos représentations (Phantasma), dont il faut bien juger d’abord, puis « faire un usage conforme à la nature ». Comprenons : un usage qui n’offense ni les dieux ni nous-mêmes, n’excède pas nos forces ni ne se soumette au jugement d’autrui… La raison même.

L’intérêt immédiat de cet enseignement est qu’il se présente sous les apparences de courts traités, ici au nombre de vingt-deux : un sujet, quatre pages tout au plus, une promenade, une leçon… Voilà qui stimule la santé de l’esprit et du corps. Que le sujet du jour soit la dignité personnelle, la vanité, le tyran, l’art de la dialectique, l’obstination, l’incohérence, le talent oratoire, la complaisance… chacun ramène le lecteur à une interrogation sur lui-même, et, au fond, à quelque expérience personnelle où il se sera vu dans l’incertitude ou dans une trop grande certitude, où il aura cru échouer ou triompher, où sa vue et ses sentiments se seront brouillés ou exaltés… C’est la vertu des exempla.


On se posera aussi d’inévitables questions à cette lecture : cette pensée n’est-elle pas d’un relativisme excessif ? Le moi individuel est-il bien la mesure ultime des choses ? Jusqu’à quel point la soumission à l’ordre des choses est-elle au cœur de cette philosophie ? Peut-elle se concilier avec la pensée d’une révolte collective ? Et même d’une fraternité humaine ? C’est en cela que, pour le moins, elle ne nuira pas. Chacun y trouvera matière à reconnaître sa pente et à s’interroger sur elle.


La Mère Michel n’y a pas manqué. Ayant mis Dieu et toutes les formes de divinités au rancart depuis longtemps, elle se demande sur quoi fonder une morale quelle qu’elle soit. Elle n’a pas su encore répondre à la question. Sans Dieu, c’est évident, il n’est plus que l’homme. Mais l’homme, on le sait, n’a pas de lui-même une assez haute idée – autrement dit, il se vend à très bas prix, selon la perspective d’Épictète – ce qui n’est guère bon pour lui ni pour la vie en société. C’est pourquoi l’idée d’une « dignité » personnelle et de la quête du meilleur dont on soit capable lui apparaît comme une piste peut-être fructueuse. Peut-être, oui, peut-être qu’en soudant cette interrogation à d’autres qui porteraient sur l’amour de la nature, la fraternité et la raison, parviendrait-on à dépasser cette morale naturelle de base et par défaut à laquelle on a jusqu’ici abouti, à travers Jeremy Bentham notamment :Au moins ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’il te fît ! On a donc toujours plaisir et profit à lire un philosophe, fût-il d’une haute antiquité.


Pour clore ces heureuses impressions, quelques citations propres à émouvoir l’esprit :


« Examine seulement à quel prix tu vends ta personne morale. Du moins, homme, ne la vends pas pour rien ».


« Quel genre d’homme veux-tu être ? Commence par te le dire à toi-même ; après quoi règle tes actes sur ce modèle ».


« Commence par apprendre ce dont tu parles, et alors tu pourras parler ».


« Cessez, je vous en conjure au nom des dieux, d’avilir, pour autant qu’il est en votre pouvoir, de beaux noms et de belles choses ».


« L’homme de bien ne se dispute lui-même avec personne et, autant qu’il le peut, en empêche les autres ».


« La Mère Michel n’a jamais perdu son chat. Elle le tient attaché, ne le lâche pas de l’œil. Le félin est un livre, il n’a pas d’âge. D’hier, d’aujourd’hui, de toujours, il miaule derrière la porte ».


Michel Host


(1) Galerie dans laquelle, à Athènes, le premier à enseigner la philosophie fut le stoïcien Zénon de Cition.

(2) L’Empereur Julien et la culture de son temps. Institut d’études augustiniennes, 1992, p. 177.

(3) Quatre livres seulement nous sont parvenus de ces Entretiens. On en trouvera l’édition complète en 4 volumes (Livres I à IV) à la Société d’édition Les Belles Lettres.

(4) Arrien rédigea aussi une biographie d’Épictète, malheureusement perdue.


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A propos du rédacteur

Michel Host

 

(photo Martine Simon)


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Rédacteur. Président d'honneur du magazine.


Michel Host, agrégé d’espagnol, professeur heureux dans une autre vie, poète, nouvelliste, romancier et traducteur à ses heures.

Enfance difficile, voire complexe, mais n’en a fait ni tout un plat littéraire, ni n’a encore assassiné personne.

Aime les dames, la vitesse, le rugby, les araignées, les chats. A fondé l’Ordre du Mistigri, présidé la revue La Sœur de l’Ange.

Derniers ouvrages parus :

La Ville aux hommes, Poèmes, Éd. Encres vives, 2015

Les Jardins d’Atalante, Poème, Éd. Rhubarbe, 2014

Figuration de l’Amante, Poème, Éd. de l’Atlantique, 2010

L’êtrécrivain (préface, Jean Claude Bologne), Méditations et vagabondages sur la condition de l’écrivain, Éd. Rhubarbe, 2020

L’Arbre et le Béton (avec Margo Ohayon), Dialogue, éd. Rhubarbe, 2016

Une vraie jeune fille (nouvelles), Éd. Weyrich, 2015

Mémoires du Serpent (roman), Éd. Hermann, 2010

Une vraie jeune fille (nouvelles), Éd. Weyrich, 2015

Carnets d’un fou. La Styx Croisières Cie, Chroniques mensuelles (années 2000-2020)

Publication numérique, Les Editions de Londres & La Cause Littéraire

 

Traductions :

Luis de Góngora, La Femme chez Góngora, petite anthologie bilingue, Éd. Alcyone, 2018

Aristophane, Lysistrata ou la grève du sexe (2e éd. 2010),

Aristophane, Ploutos (éd. Les Mille & Une nuits)

Trente poèmes d’amour de la tradition mozarabe andalouse (XIIe & XIIIe siècles), 1ère traduction en français, à L’Escampette (2010)

Jorge Manrique, Stances pour le mort de son père (bilingue) Éd. De l’Atlantique (2011)

Federico García Lorca, Romances gitanes (Romancero gitano), Éd. Alcyone, bilingue, 2e éd. 2016

Luis de Góngora, Les 167 Sonnets authentifiés, bilingue, Éd. B. Dumerchez, 2002

Luis de Góngora, La Fable de Polyphème et Galatée, Éditions de l’Escampette, 2005