Imre Kertész
Écrivain hongrois mondialement connu, Imre Kertész est né à Budapest en 1929. Déporté à l’âge de quinze à Auschwitz, transféré à Buchenwald et au camp de travail de Zeitz, rescapé de l’horreur concentrationnaire, il vit ensuite sous le régime stalinien jusqu’à l’effondrement de la Hongrie. Il reçoit le prix Nobel de littérature en 2002 « pour une œuvre qui dresse l’expérience fragile de l’individu contre l’arbitraire barbare de l’histoire ». Il est l’auteur de nombreux ouvrages, publiés en France par Actes Sud, dont Kaddish pour l’enfant qui ne naîtra pas (1995), Le chercheur de traces (2003), Liquidation (2004), L’holocauste comme culture (2009), Journal de galère (2012). Être sans destin (1998) est sans conteste son œuvre maîtresse : dans la lignée de Franz Kafka, il y raconte l’histoire, la sienne, celle d’un individu « tombé soudain au beau milieu d’une pièce de théâtre insensée » où il ne connaît pas très bien son rôle – sa vie dans l’enfer des camps, son conditionnement à l’entreprise de déshumanisation, son retour à Budapest.