Frédéric Chopin, par Hans Limon
tu tends l’oreille aux soubresauts de l’infini
puis répands sur l’ivoire un souffle d’harmonie
gonflant d’azur zébré l’aube des barcarolles
ballottant les amours, épaule contre épaule
de George sanctifiée aux deux lacs de Constance
tu puises chez la Femme un peu de cette chance
aux génies favorable, et tes gracieux nocturnes
achèvent d’arrondir les anneaux de Saturne
artiste reconnu, prodige poitrinaire
il te faut Vienne et puis Paris et ses grands airs !
les cénacles bondés ! les fiefs et les châteaux !
ou Sainte-Beuve et Liszt ! Berlioz et Delacroix !
mais ton souffle trop court te rend trop maladroit
et ton cœur varsovien s’évade en rubato
Hans Limon
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