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Faux Partir, Patrice Maltaverne

Ecrit par MCDEM (Murielle Compère-Demarcy) 20.12.14 dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Poésie

Faux Partir, Recueil de poèmes, éd. Le Manège du Cochon Seul [Nevers], septembre 2014, 60 pages, 9 €

Ecrivain(s): Patrice Maltaverne

Faux Partir, Patrice Maltaverne

 

Rien ne sert de courir : il Faux Partir. A point, mais Partir.

Par quelles voies, par quels chemins ? Suivant quelles voix ?

Si un recueil de Patrice Maltaverne s’annonce comme une invitation à un voyager vrai (cf. Préface Pierre Bastide pour Faux Partir) c’est que l’on sait que ses poèmes sont bons compagnons de voyage. Et si Faux Partir résonne – avec son titre comme d’injonction – avec une poésie particulière, c’est que l’on sait que celle de Maltaverne tient la route et que le recueil ne manquera pas de dépaysements.

Dépaysements salvateurs ou salutaires, avec bien des retours, de beaux arrêts sur images, moteur puissant en marche, et pour notre bel enthousiasme reconduit, le transport poétique garanti ! Grâce au poète passeur qui nous ouvre dans ce Faux Partir des chemins poursuivis en quatre-quatre (suite de poèmes composés pour chacun de 4 quatrains), ouverts sur l’inconnu après que la voie droite a été perdue,

Au milieu du chemin de notre vie

Je me retrouvais dans une forêt obscure

Car la voie droite était perdue

des chemins entrouverts sur un inconnu familier pourtant, tel un rêve étrange & familier, en périphérie d’une ville déshumanisée où le sens se cherche, en quête d’un autre côté où le sens reste à chercher, autre versant de la vie & de soi-même jamais gagné, où le seul chemin à prendre revient toujours de naître. Cheminement – en plein cœur de la vie – poétique.

Dès l’ouverture, les lignes de fuite de Faux Partir retardent leur possibilité de se rejoindre, le poème ne formant pas ainsi un espace rassemblé sur sa propre réalité, tout au plus esquissant un tableau se dessinant très approximativement et dont le cadre resterait rêve / espace ouvert sur l’Imaginaire. Mais, le poème déborde la page et rejoint le prochain en différant le point de rencontre des lignes de fuite. Mais, une perspective en somme du poème se profile, sans possibilité de représentation abstraite ou figurative d’un ensemble espace-temps, puisqu’aucune rencontre des lignes de fuite ne permet de construire l’image même en bribes de cohérence d’une réalité.

D’entrée, l’illusion d’optique jouée par le premier poème trouble l’effet de perspective. Premier poème du recueil qu’il faut lire en son intégralité pour en saisir la teneur et la profondeur. Pour saisir l’espace à déployer pour le lecteur et par lecteur, ici et tout au long du recueil :

 

Depuis que j’ai fini par me coucher

Dans un rêve qui s’enfuit au loin

Je cherche à le rattraper mort ou vif

Sur la route déjà rayée par la pluie

Aux frontières il est écrit qu’un pays

Doit naître pour annuler toutes les joies uniques

De cette vie toujours prête à être consommée

Sans changer de lit au milieu de rien

Tu parles quand bien même je serais debout

Je n’irai pas au delà du panneau

Qui m’indique la fin de la ville

De tous nos instincts captifs sans le savoir

Mais de quoi diras-tu ne serait-ce

Pas de liberté qui m’inflige beaucoup

De ses grimaces au néant des jours ouvrables

Sous la vitre où témoigner de mes buées

 

Rythme entraîné, rythme parfois syncopé, rythme bousculé dans sa linéarité de parole / pensée déployée dans un espace-temps appréhendé en ses points fuyants, sa course en avant, aux frontières d’un pays encore à naître. Réalité en fuite ? En lignes de fuite ? Réalité vraisemblable ? Mais le « je » qui l’appréhende est-il seulement fixé, lui-même, dans des repères identitaires pouvant construire une arche d’avenir au-dessus de ses propres instants présents ?

Rythme emporté parfois, comme l’est le rythme de notre lecture : le vers ne s’arrête pas, embraye sur d’autres contrées sans cesse remises, vers d’autres pages, d’autres poèmes, d’autres paysages… à des vitesses, selon des points de vue, avec des directives variables.

Réalité et rythme se percutent dans le jeu spatialisant du poème ouvrant des abîmes de vertige dans les fissures de l’espace / des perspectives de vertige dans les failles  du temps…

Depuis que j’ai fini par me coucher

Dans un rêve qui s’enfuit au loin

écrit le poète. Fini, il a fini par se coucher : après quel combat, est-ce là position de résigné, est-ce décision de sauvegarde – sauvegarder soi contre le milieu de rien (car à quoi bon mal vivre pour rien ?),de l’autre côté du monde ordinaire ? Et le rêve s’éloigne comme l’horizon fuit devant la marche du chercheur en quête d’Inconnu et d’Ailleurs. Rêve… inaccessible ?

Depuis que j’ai fini par me coucher

Dans un rêve qui s’enfuit au loin

Je cherche à le rattraper mort ou vif

Maltaverne poète déroute nos attentes, surprend. Que cherche-t-il à rattraper mort ou vif : son rêve, enfui au loin, mais comment rattraper un rêve, et comment rattraper un rêve s’il est mort ? Rêve perdu ? Comme on sait que le temps perdu ne se rattrape guère ?

Maltaverne déroute nos schémas habituels :

Aux frontières il est écrit qu’un pays

Doit naître pour annuler toutes les joies uniques

De cette vie toujours prête à être consommée

Sans changer de lit au milieu de rien

Curieuse alchimie au bout d’une arithmétique du monde préparée par une Calculatrice où les chiffres évadés de nos calculatrices comptent et décomptent et rendent des comptes, pour nous conter un monde en route vers plus de… réalité poétique / Sous la vitre où témoigner de ses buées ?

Maltaverne bouscule le rythme de nos déroutes, martèle le Faux Partir mais aussi les mots même qui façonnent et déroulent nos (faux ?) départs. Et le « tu » interpelle comme il nous implique dans l’engagement du poème. Car la poésie de Maltaverne parle de nous et nous parle.

Les vers ne s’arrêtent pas, emportent parfois, enjambent déjà le territoire d’une nouvelle contrée / sans cesse remise :

(…)

Je n’irai pas au delà du panneau

Qui m’indique la fin de la ville

De tous nos instincts captifs sans le savoir

Mais de quoi diras-tu ne serait-ce

Pas de la liberté qui m’inflige beaucoup

(…)

(…)

Rien ne résiste à mes pensées vides

Qui tombent en syncope comme ici

Mais pourquoi diras-tu ne serait-ce

Pas que tu oublies de te nourrir mal

Ou es-tu tombé amoureux trop tard

Avant que tu ne quittes leur monde

Poèmes de quatre quatrains proches visuellement du sonnet mais sans ses contraintes (au niveau des rimes, des mètres), les textes de Faux Partir déroulent sans ambages ni préliminaires de présentation dans le décor ou les enjeux, des routes inédites passagères où passer, embuer nos dernières penséesvides, effacer les souvenirs, jusqu’à frôler cette folie où ni les aiguilles d’une montre ni les clés de lecture d’un univers effondré ou prêt de tomber ni les restes d’une ville morte sciée par l’autoroute ne peuvent poser de vestiges en ultimes bornes de nos escapades, perdus que nous sommes, égarés au milieu de rien

Quelle folie subite s’est emparée de moi

Lorsque j’ai voulu passer le dernier pont

Sur l’autoroute qui scie la ville morte

Encore une fois pour oublier tous les souvenirs

Le décor fantastique, expressionniste de la ville donne à voir des ouvertures de vertige, béance sur des instants d’angoisse et/ou de résistance

Je respire à peine dans ces mauvais pas

Qui abusent sans doute de ma personne

En attendant d’atteindre les principales

Broussailles pour me déshabiller l’âme

Ce décor fantastique, expressionniste de la ville donne à voir des ouvertures de vertige, en gueules béantes d’une plus haute humanité de marginaux en résistance, souffrant de leur mal vivre où contre rien Faux Partir, en résistance

 

Aujourd’hui lorsque j’y pense la loi

De la gravité urbaine venait d’être démontrée

Cette loi qui veut que nous disparaissions toujours

A l’intérieur des moteurs de nos solitudes

Nous avons tracé des routes réelles pour cela

Et tous les autres corps sont vite étouffés

Dans les années sombres du serpent de goudron

La plupart du temps au dessus des cœurs

Villes de Solitudes, mais…

 

Cela ne m’empêche pas de sortir encore

Des mers monotones de l’asile de jour

Où nous avons été admis dès la naissance

Pour coopérer dans le silence quotidien des tortionnaires

Optimisme opiniâtre du poète Maltaverne, en vers & contre tout ? Résistance du poète comme dans cette Partie riante des affreux (recueil de Patrice Maltaverne co-écrit avec Fabrice Marzuolo, aux éditions Le Citron noir, en avril 2012) où la part des anges se partage dans l’arène et le silence quotidien des tortionnaires avec lesquels, pour coopérer nous sommes mis / jetés au monde – aux côtés de démons peut-être plus nombreux et comptant nos déboires à leur avantage (cf. plaquette Venge les anges inMi(ni)crobe #40 c/o Éric Dejaeger, Belgique).

S’exprime toujours chez Maltaverne un regard sans concession sur le monde, avec le vers haut qui fait mouche / frappe là où ça fait mal / démange, à l’instar de ces coéquipiers du blog de libres chroniques poétiques Poésie chronique ta malle (http://poesiechroniquetamalle.centerblog.net/) où l’on côtoie poètes et revues d’une même lignée d’écriture, indépendants de toute servitude créatrice et signataires d’une belle créativité (parutions des éditions du Port d’Attache à Marseille dirigées par Jacques Lucchesi, Revue Microbes, Revue Les tas de motsPaysages écritsL’Assaut…). Rôdent dans les parages du blog les présences de Cathy Garcia des Nouveaux Délits, de Vincent Motard-Avargues de la revue Ce qui reste, des auteurs de la revue Dissonances, Thierry Radière, Christophe Esnault…

Terrible constat que celui-là dès la page 15 de Faux partir :

Cela ne m’empêche pas de sortir encore

Des mers monotones de l’asile de jour

Où nous avons été admis dès la naissance

Pour coopérer dans le silence quotidien des

tortionnaires

Terrifiant constat, prolongé par le poème suivant :

Cela ne m’empêche pas de sortir encore d’ici

Car comme vous le pensez depuis longtemps

Ma folie est d’une autre envergure que la leur

Bien plus sauvage et allant jusqu’à se rompre

Comment faire face / face contre terre ? La coopération relève-t-elle d’une irréductible et irréfutable, inévitable & inéluctable Issue (sans issue ?) vers laquelle on nous mènerait et contre laquelle – comme complices (?) – nous serions condamnés à être broyés ? Qui sont les victimes, qui les broyeurs d’humanité ? Quels sont les déchets ? Quelles morts (toute entités confondues) pourrons-nous sauvegarder de l’Issue fatale, voire quelles morts pourrons-nous « recycler » ?

Sommes-nous condamnés à être broyés à l’aveugle, ou sournoisement et délibérément amenés malgré nous vers la Gueuse par l’Invisible mais puissante Broyeuse ? D’aucuns s’y sont broyés, à coup sûr. Mais…

(…) partout la folie des herbes m’oblige

A répondre qu’aucune personne depuis les arbres

N’est assez grande pour imposer la nuit

Comme condition de notre impuissance à vivre bien

Le poète résiste

Plus les jours passent et plus il faut

Que je sorte de cet état de léthargie

(…)

Comment résister dans cette déficience généralisée d’humanité, entreprise de déshumanisation en tous sens (Pierre Bastide in Préface) où les hommes vont ou travaillent à leur absence d’occupation, où des êtres vaquent / Au mépris dont (ils) sont victimes parmi des hommes qui ont arraché les fleurs de leur esprit. Comment résister, comment ne pas y perdre son âme ?

La poésie de Maltaverne en mettant le doigt dans les choses qui dérangent, bouleversent et remuent, nous remet en question, questions reposées à chaque poème, à chaque retour sur poèmes, à chaque vers débordant parfois sur le prochain pour mieux dérouler le rythme éperdu/égaré où malgré nous nous sommes embarqués.

Faut-il résister ?

Faut-il plier ?

Aller comme les honnêtes gens là où

 

De l’autre côté la ville vit toujours

Sur le dos des honnêtes gens qui passent

Dans l’indifférence générale et finissent par ressembler

A des feux noirs emmanchés sur un poteau

Mais je ne veux pas être comme eux

(…) ?

Faut-il faire sécession ? Faire faux bond et choir dans un fossé plein de boue ?

 

J’ai suivi pendant des jours une ligne

De fuite à travers la ville en diagonale

Sans qu’il me soit possible d’enregistrer

De progrès dans ces murs qui s’emboîtent

(…)

J’ai suivi pendant des jours une ligne

Sur laquelle je n’ai cessé de me tenir

Pour garder l’équilibre car des vieux

M’avaient dit d’en rester là pour eux

 

Continuer comme un sous-marin qui progresse dans les eaux profondes, avant que la mort animale te gobe à sec ?

C’est à une traversées d’humanités que nous convie Patrice Maltaverne. Voyageurs intra ou extra-muros de la ville, travailleurs, gens honnêtes, paumés soumis à l’alcool blafard… tous se confondent et se croisent dans la ville anonyme qui engouffre silhouettes et individualités. Tous confondus sur une même ligne d’où déraper – peut-être le faut-il pour ne pas perdre l’équilibre –, sur la même route et sur le bord, dans l’indifférence générale et Je / Toi / le poète

Je reste sur le bord de la route

Laissé pour mort par les voitures qui tournent

Sur leur circuit automobile avec cette monotonie

répétitive

Qui caractérise les âmes ignorantes de leur mort

Maltaverne n’écrit pas de main morte ni de fausses notes sur la partition ici d’un voyager vrai (Pierre Bastide in Préface), plus que vrai s’il est vrai que la vraie vie est ailleurs ?

Je me dis soudain qu’il faut quitter

Cette route pour être un dieu aujourd’hui

Mais le soleil à force de nous ignorer

Prépare peut-être un nouveau coup d’état

 

Faut-il écouter les vieux poètes, mais leurs paroles ne sont-elles pas leurres / miroirs aux alouettes ?

 

Les vieux poètes pensent que l’on écrit

Des poèmes pour chacune des rues qui élèvent

Des hommes au singulier si bien qu’ils

Se réveillent avec une voix nouvelle pour vivre

 

Mais ce n’est pas vrai seule compte

La géométrie de ces espaces monotones à enchaîner

A notre silence qui n’est pas étourdi

Sur la terre comme dans une ruche pâle

 

Allez travailleurs ! Marchez dans des rues juste

Parallèles !

Alignez-vous avec le goudron avec votre tête

Déjà réduite à de la bouillie sans blessure

Et qui compte ses morts dans une tombe

 

Pour l’ouvrir il faudrait ouvrir le ciel

Puis passer un laser à travers ces choses

Qui nous empêchent de voir la ville expier

Le mutisme de ses crimes d’oubli permanent

 

/ Faut-il / Faut-il… Resterait-il ne serait-ce qu’un faux leurre où se retenir où se sentir vivre ?

Car il faut bien vivre avant de mourir

Faut-il / Faut-il…

Faux partir !

 

Murielle Compère-Demarcy


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A propos de l'écrivain

Patrice Maltaverne

 

Patrice Maltaverne dirige le poézine Traction-Brabant depuis 2004 [Metz], (Blog : http://www.traction-brabant.blogspot.com). Auteur de poèmes publiés dans une vingtaine de revues, il a publié Lettre à l’absence en 2014 aux éditions de La Porte (Cf. Article de Murielle Compère-Demarcy sur le site de La Cause Littéraire du 18/10/2014 dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Poésie). Les 8 premiers poèmes de Faux Partir sont parus dans les numéros 38 et 39 de la revue Le jardin ouvrier (octobre et décembre 2003) ; les poèmes n°5 et 6 A plusieurs reprises… ont été republiés dans l’anthologie Le jardin ouvrier publiée aux Éditions Flammarion (2008) ; les 8 poèmes suivants de Faux partir sont parus dans le numéro 11 de la revue Saltimbanques (novembre 2006).

 

A propos du rédacteur

MCDEM (Murielle Compère-Demarcy)


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Murielle Compère-Demarcy (pseudo MCDem.) après des études à Paris-IV Sorbonne en Philosophie et Lettres et au lycée Fénelon (Paris, 5e) en École préparatoire Littéraire, vit aujourd'hui à proximité de Chantilly et de Senlis dans l’Oise où elle se consacre à l'écriture.

Elle dirige la collection "Présences d'écriture" des éditions Douro.

 

Bibliographie

Poésie

  • Atout-cœur, éditions Flammes vives, 2009
  • Eau-vive des falaises éditions Encres vives, collection "Encres blanches", 2014
  • Je marche..., poème marché/compté à lire à voix haute, dédié à Jacques Darras, éditions Encres vives, collection "Encres blanches", 2014
  • Coupure d'électricité, éditions du Port d'Attache, 2015
  • La Falaise effritée du Dire, éditions du Petit Véhicule, Cahier d'art et de littérature Chiendents, no 78, 2015
  • Trash fragilité, éditions Le Citron gare, 2015
  • Un cri dans le ciel, éditions La Porte, 2015
  • Je tu mon AlterÈgoïste, préface d'Alain Marc, 2016
  • Signaux d'existence suivi de La Petite Fille et la Pluie, éditions du Petit Véhicule, 2016
  • Le Poème en marche, suivi de Le Poème en résistance, éditions du Port d'Attache, 2016
  • Dans la course, hors circuit, éd. du Tarmac, 2017
  • Poème-Passeport pour l'Exil, co-écrit avec le photographe-poète Khaled Youssef, éd. Corps Puce, coll. « Parole en liberté », 2017
  • Réédition Dans la course, hors circuit, éd. Tarmac, 2018
  • ... dans la danse de Hurle-Lyre & de Hurlevent..., éd. Encres Vives, collection "Encres blanches" , n°718, 2018
  • L'Oiseau invisible du Temps, éd. Henry, coll. « La Main aux poètes », 2018
  • Alchimiste du soleil pulvérisé, Z4 Éditions, 2019
  • Fenêtre ouverte sur la poésie de Luc Vidal, éditions du Petit Véhicule, coll. « L'Or du Temps », 2019
  • Dans les landes de Hurle-Lyre, Z4 Éditions, 2019
  • L'écorce rouge suivi de Prière pour Notre-Dame de Paris & Hurlement, préface de Jacques Darras, Z4 Editions, coll. « Les 4 saisons », 2020
  • Voyage Grand-Tournesol, avec Khaled Youssef et la participation de Basia Miller, Z4 Éditions, Préface de Chiara de Luca, 2020
  • Werner Lambersy, Editions les Vanneaux ; 2020
  • Confinés dans le noir, Éditions du Port d'Attache, illustr. de couverture Jacques Cauda; 2021
  • Le soleil n'est pas terminé, Editions Douro, 2021 avec photographies de Laurent Boisselier. Préface de Jean-Louis Rambour. Notes sur la poésie de MCDem. de Jean-Yves Guigot. Illustr. de couverture Laurent Boisselier.
  • l'ange du mascaret, Editions Henry, Coll. Les Ecrits du Nord ; 2022. Prélude et Avant-Propos Laurent Boisselier.
  • La deuxième bouche, avec le psychanalyste-écrivain Philippe Bouret, Sinope Editions ; 2022. Préface de Sylvestre Clancier (Président de l'Académie Mallarmé).
  • L'appel de la louve, Editions du Cygne, Collection Le chant du cygne ; 2023.
  • Louve, y es-tu ? , Editions Douro, Coll. Poésies au Présent ; 2023.