En ces jours gris et encore (trop) froids, on se surprend à rêver de robes légères, de jambes effleurées sous la table à la terrasse d’un café, de caresses échangées dans un lit qu’une fenêtre ouverte sur l’été baignerait de lumière.
On se surprend à rêver de la grammaire d’un souffle, qui, au fil des baisers que les lèvres égrèneraient sur la peau, se conjuguerait au temps de la douceur, au temps du vent presque chaud faisant voleter les cheveux autour de la nuque, au temps des fleurs qui nous donnent à entendre la note secrète de leur parfum, déjà à travers nos yeux, au temps de la chaleur entourant avec douceur les frissons de notre sommeil qui commence, sur l’herbe dont le parfum brûlé et doux monte jusqu’à nous comme une vague.