Il y a mille façons de vivre l’exil, le déracinement, la transplantation. Il y a mille façons d’exprimer la nostalgie, de faire remonter les souvenirs, de les trier, de leur redonner cohérence et d’en reconstituer scènes et tableaux correspondant peu ou prou à la réalité d’un passé dont on croit avoir conservé les faits et l’atmosphère.
Ce livre traite le sujet en mêlant souci de réalisme, humour, émotion et subjectivité. Albert Bensoussan, né en 1935 en Algérie où il a grandi et vécu jusqu’en 1961 au confluent de trois cultures, juive, arabo-musulmane, chrétienne, entrecroise en ce roman qu’on sent fortement autobiographique d’une part ses souvenirs de sa période algérienne et d’autre part des éléments intimistes de sa vie en France, et particulièrement en Bretagne, après l’exode familial consécutif à la guerre d’indépendance, avec sa première épouse Dores, hispanophone, et, suite au décès de celle-ci, avec Leah, sa deuxième femme, anglophone.