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Les Chroniques

Booker Prize arabe : entre scandale, complot et surprise

Ecrit par Amin Zaoui , le Dimanche, 17 Avril 2011. , dans Les Chroniques, Chroniques Ecritures Dossiers, Chroniques régulières, La Une CED

Le Booker prize arabe, ou « le Booker arabe » est un prix destiné à récompenser le meilleur roman arabe de l’année. Il a été fondé en 2007 à Abou Dhabi en collaboration avec le célèbre prix Booker britannique. Entre scandale, complot et surprise le Booker prize s’arabise ! À chaque année le Booker arabe s’installe confortablement dans une odeur empestée. Avec ses quatre éditions écriées et hurlées, le BPA nous livre une image de la culture arabe noyée dans l’argent et qui jour après jour s’ancre davantage dans des traditions non culturelles ou plutôt anti-culturelles. Chaque année, à chaque édition du BPA, on découvre un peu plus les traits d’un visage défiguré de la culture et des intellectuels arabes. Le Booker arabe avec ses scandales et ses complots n’est que l’image littéraire d’une culture soumise au pouvoir politique de l’argent impur et de l’argentier courtier ! Il est aussi le miroir reflétant la représentation des intellectuels bien servis par des services hautement branchés ! La création, à mon sens, de ce prix n’est qu’une « esthétique du boucher » ! Pour museler la culture résistante. À la marge de cette création, une mafia de la littérature est née. Une autre, manipulatrice et manipulée, a vu le jour dans les milieux de la presse écrite libanaise et égyptienne.

Une brève lecture des trois premières éditions, dont le BPA est revenu respectivement aux Egyptiens Bahaa Taher pour L’Oasis du crépuscule et Youssef Zeidan pour Azazil, au nouvelliste saoudien Abdou Khal pour Elle lance des étincelles, nous enregistrons ce qui suit :

Fante. John, Fante (par Léon-Marc Levy)

Ecrit par Léon-Marc Levy , le Dimanche, 03 Avril 2011. , dans Les Chroniques, Chroniques Ecritures Dossiers, Chroniques régulières, La Une CED, Univers d'écrivains, USA, Roman

Plein de vie !

John Fante. Prononcez « fanté ». Je dois vous dire d'abord bien sûr : c'est qui John Fante ? Un écrivain, américain. Italo-américain plutôt, la précision est d'importance, elle imprègne toute son œuvre. Sa vie couvre à peu près le XXème siècle, de 1909 à 1983. On ne peut pas esquiver sa vie, elle est la matière même de l'œuvre. Tous ses romans égrènent des épisodes autobiographiques, de l'enfance rude du Colorado (sous les grondements incessants d'un père alcoolique et violent) à la réussite professionnelle et mondaine d'Hollywood (où il sera un scénariste très prisé) et enfin jusqu'à la fin douce et glorieuse, malgré la cécité qui le frappe en 1978, aux côtés de Joyce, son épouse.

Je ne sais pourquoi, bien qu'adulé (et même objet d'un véritable culte !) par des cercles de plus en plus nombreux de passionnés de littérature, Fante n'a pas encore atteint en France la notoriété d'un Steinbeck, d'un Hemingway, d'un Faulkner. Son influence littéraire est pourtant d'une large importance : il est le père spirituel de la « Beat génération », de Charles Bukowski, de Truman Capote, de James Ellroy. Son influence est considérable aussi sur Jim Harrison et « l'école du Montana ».