Carnets d’un fou / XXXVII Février 2016, par Michel Host
Hier, un songe, et demain, la poussière !
Rien, peu avant, et peu après, fumée !
Et je vis d’ambitions, et me complais,
À peine un point du cercle qui m’enserre !
Francisco de Quevedo, De la brièveté même de la vie, sans qu’on y prenne garde, et dans le malheur, assaillie par la mort.
# J’ai cueilli, dans mon grenier à citations, quelques mots de Francisco de Quevedo, l’ennemi intime de Luis de Góngora, qu’il haïssait pour son « cultisme » et jalousait, selon moi, parce que lui, Quevedo, n’avait pas réussi à renverser la table poétique classique, à donner naissance à une poésie différente de tout ce qui l’avait précédée. Avait-il d’ailleurs jamais eu cette ambition ?
Lorsque Góngora quitta Madrid pour retourner finir ses jours à Cordoue, Quevedo vint occuper sa maison et, y posant le pied, déclara qu’il fallait « dégongoriser » les lieux ! C’est dire la force de la jalousie et de la haine mêlées. La drôlerie du propos ne fait qu’épicer sa cruauté. On était volontiers cannibale en ces temps lointains et on ne songeait pas à porter ce genre d’insulte devant les tribunaux. On se vengeait par l’épée, ou par les mots. Góngora, qui était chanoine, choisit les mots… ceux-ci, par exemple : « Tu fais le dévot, mais comme pèlerin tu marches à force de gorgées de bibine et de bons coups ; prête à mon trou du cul tes célèbres bésicles et on verra que tes traductions du grec sont dignes de mes caleçons » (*).
– J’aime assez ces douceurs.
(*) Traduction libre, Sonnets « attribués » LXXV et LXII, Obras completas, Ed. Aguilar, 1961).
# Le premier mois de l’année s’achève, j’ai fait mon mea culpa, je me sens donc libre de pécher à nouveau. C’est le principe de la Confession. Le deuxième mois s’ouvre sous mes pieds. Gouffres. Banalité, dira-t-on, il ne sait plus quoi nous dire, ce vieux chien réactionnaire, maintenant qu’il ne veut plus ronger son os du désert… il va donc nous parler du temps qui passe. Mais oui, mais oui, le temps qui passe ! Mes Robots de la pensée n’en dormiront pas plus tranquilles. D’ailleurs je ne les dérange guère. Quoique logé à Paris dans le vacarme métropolitain, je ne suis qu’un chien de campagne dont les aboiements portent à peine. Je vous prie d’observer ce que quelques-uns seulement ont pris en compte, que des trois moments du temps (quand on se le représente linéaire), seul le passé ne nous offre aucune prise : il est gravé, inscrit à jamais. Nous n’y changerons pas un iota, à moins que nous ne teintions nos souvenirs des cent nuances de la fantaisie et du désir de l’instant. Si là-dessus nous en faisons « littérature », nous ne serons que de méchants faiseurs. Méfions-nous de nos souvenirs, ce sont pièges posés par nous-mêmes, ils nous prendront aux pieds car nous oublions les lieux de la forêt où nous les avons dissimulés.
Le 5/02/16
# L’os. Je dirai qu’il est encore tentant, il y reste forcément quelque miette à ronger et quelque parole incitative qui fera bondir l’esprit réflexif. Ainsi, dans mon quotidien du soir de prédilection (Le M. du 5/II), l’écrivain Kamel Daoud, que j’apprécie pour ses écrits et la sincérité de ses méditations, ose (il y faut de l’audace, je le reconnais) une analyse du « sexisme qui sévit dans le monde arabo-musulman » se fondant sur les faits regrettables de la Saint-Sylvestre arrivés à Cologne et dans l’Europe du nord… J’en extrais quelques moments suivis de questionnements.
« Le fait [dans son récit ultérieur] correspond on ne peut mieux au jeu d’images que l’Occidental se fait de l’« autre », le réfugié-immigré… » Question : le réfugié-immigré musulman, et non pas « arabe » (c’est un point essentiel), quelle image se fait-il de l’autre qui ne soit pas dévalorisante ? L’« autre », le voit-il seulement ? La femme à qui l’on a passé des mains sur les seins, entre les cuisses, dans son « récit » personnel, son relevé intime du viol, est-elle projetée uniquement dans un « jeu d’images » ?
« On voit dans le réfugié, son statut, pas sa culture. […] on oublie que le réfugié vient d’un piège culturel que résume surtout son rapport à Dieu et à la femme ». Questions : le piège n’est-il pas à double détente ? Le réfugié ignore tout de nous, il n’a pas avancé. Nous ignorons à peu près tout de lui parce que nous avons avancé. La femme ? Pourquoi devrions-nous la penser comme une pierre d’achoppement pour lui ? Et pour nous, ne sommes-nous pas encore assez occupés à nous éloigner de notre propre misogynie venue du fond des âges ? Certes, à juste titre, Kamel Daoud va nous demander de prendre en compte la « culture » archaïque du nouvel arrivant ! : « L’Autre vient de ce vaste univers douloureux et affreux que sont la misère sexuelle dans le monde arabo-musulman, le rapport malade à la femme, au corps et au désir. L’accueillir n’est pas le guérir ». Question : Le guérir ? Soit. « …convaincre l’âme de changer », ajoute Kamel Daoud. C’est vouloir nous confier la tâche éducative, soit le soin presque impossible d’aller contre sa culture ancestrale, ses convictions tribales enracinées. Impossible parce que la négociation sera forcément inégale du maître (du colonisateur ?) à la conscience bédouine tribale et immature (à l’enfant ?) qui, rétif, amplifiera sa haine.
« En Occident, le réfugié ou l’immigré sauvera son corps mais ne va pas négocier sa culture avec autant de facilité, et cela on l’oublie avec dédain ». Questions : comment oublier ce que l’on n’avait pas imaginé ? Pourquoi devrions-nous être les seuls à pénétrer avec empathie la culture de l’Autre ? Les Jésuites du Paraguay, au XVIIe siècle, ne négocièrent-ils pas leur propre culture pour se faire les guides de la conscience des Indiens – vérité qu’il serait absurde de nier – mais aussi leurs guides en progrès divers, dont le regroupement par villages, la musique et la médecine…
La thèse de Kamel Daoud au sujet du « monde d’Allah » est la suivante : « La femme est niée, refusée, tuée, voilée, enfermée ou possédée. Cela dénote un rapport trouble à l’imaginaire, au désir de vivre, à la création et à la liberté. La femme est le reflet de la vie que l’on ne veut pas admettre. Elle est l’incarnation du désir nécessaire et est donc coupable d’un crime affreux : la vie. […] L’islamiste n’aime pas la vie. Pour lui il s’agit d’une perte de temps avant l’éternité, d’une tentation, d’une fécondation inutile, d’un éloignement de Dieu et du ciel, et d’un retard sur le rendez-vous de l’éternité. La vie est le produit d’une désobéissance et cette désobéissance est le produit d’une femme. L’islamiste en veut à celle qui donne la vie, perpétue l’épreuve, qui l’a éloigné du paradis par un murmure malsain et qui incarne la distance entre lui et Dieu ».
Questions : L’islamiste n’aime pas la vie ? La proposition n’est-elle pas absurde à moins que « le monde d’Allah » ne soit un monde à l’envers, absurde lui aussi. L’islamiste a-t-il songé que la vie lui a été donnée par Allah par l’entremise d’une femme et de son corps ? Un moyen seulement ? Sommes-nous devant un avatar rétrograde de la femme objet ? Allah serait-il un dieu inconséquent, voire mentalement diminué ? Et puis, Allah serait-il le dieu punisseur qui inflige la vie sur terre à l’islamiste ? Et pourquoi le ferait-il ? N’eût-il pas été plus logique de ne créer ni hommes ni femmes ? Allah serait-il déraisonnable ? Le « petit djihad » (l’effort sur soi) ne peut suffire, j’en conviens, à rendre l’amour de la vie à l’islamiste pur, celui qui voit en toute femme la chair coupable, l’incarnation de son malheur… Ne pas aimer la vie ? L’islamiste ne devrait-il pas se suicider dès lors qu’il est en possession de cette affreuse connaissance : la vie est une horreur ? Le suicide lui est interdit par la loi divine : encore une inconséquence ? Et pourquoi l’islamiste s’entête-t-il à faire autant d’enfants à des femmes méprisables (une fécondation inutile !), vouant néanmoins une adoration à ses enfants mâles appelés à connaître les affres de l’éloignement du paradis, l’horreur de la perte de temps ? Que ne les extermine-t-il à leur naissance, les petits garçons, leur évitant cette torture quotidienne ? Et les filles aussi, les futures tentatrices ? Ou alors, l’islamiste serait-il lui-même un être faible et inconséquent ? Nous voyons que partout où il passe il s’en prend à autrui plutôt qu’à lui-même. Le seul bonheur possible pour l’islamiste serait-il dans le crime ?
Kamel Daoud, selon ma façon de voir, développe ici une thèse que l’on ne peut admettre sans attenter à la raison humaine et qui fait tout sauf convaincre. L’inconscient (qu’il n’invoque pas), avec ses noirs desseins inconnus, ne peut tout expliquer : l’islamiste est d’abord un grand psychopathe dont la violence mortifère exige qu’on le fasse disparaître (sous peine de périr soi-même sous la bombe, la balle ou le poignard) avant que d’avoir pu entamer la moindre tentative de thérapie. Laissons la conclusion à Kamel Daoud, car il sait ces évidences :
« L’islamisme est un attentat contre le désir. Et ce désir ira, parfois, exploser en terre d’Occident, là où la liberté est si insolente. Car “chez nous”, il n’a d’issue qu’après la mort et le jugement dernier. Un sursis qui fabrique du vivant un zombie, ou un kamikaze qui rêve de confondre la mort et l’orgasme, ou un frustré qui rêve d’aller en Europe pour échapper, dans l’errance, au piège social de sa lâcheté : je veux connaître une femme mais je refuse que ma sœur connaisse l’amour avec un homme ».
« Les réfugiés et les immigrés ne sont pas réductibles à la minorité d’une délinquance, mais cela pose le problème des “valeurs” à partager, à imposer, à défendre et à faire comprendre. Cela pose le problème de la responsabilité après l’accueil et qu’il faut assumer ».
Problème ? Sacré problème !
Le 10/02/16
UNE DERNIÈRE LIVRAISON DU « MONDE » M’APPREND QUE KAMEL DAOUD, RÉCEMMENT JUGÉ ET CONDAMNÉ PAR UN TRIBUNAL IMPROVISÉ DE LA BONNE PENSÉE VA CESSER DE S’EXPRIMER DANS LA PRESSE POUR SE CONSACRER À LA SEULE LITTERATURE. A-T-IL TORT ? A-T-IL RAISON ? JE NE SAIS. IL AVAIT ACCÈS À CETTE TRIBUNE MONDAINE QUI VA, C’EST PROBABLE, LUI ÊTRE INTERDITE DÉSORMAIS. LES ROBOTS PENSIFS DE CE PAYS-CI, AIDÉS DES TROUPES AUXILIAIRES DE L’ISLAMOLÂTRIE ACTIVE, SONT EN PASSE DE LE RÉDUIRE AU SILENCE. POUR MODESTE QU’ELLE PARAISSE, LA CAUSE LITTÉRAIRE (COMME LA PRESSE ANGLO-SAXONNE, MOINS MODESTE) LUI GARDENT OUVERTES LEURS PAGES ! QUI EN DOUTERAIT ?
C’EST D’UNE INFINIE TRISTESSE MAIS C’ÉTAIT INFINIMENT PRÉVISIBLE : KAMEL DAOUD DOIT ENCORE APPRENDRE QU’EN FRANCE ON NE PEUT NI PENSER NI ÉCRIRE LIBREMENT ET SURTOUTHORS DES CLOUS, SOUS PEINE DE CONDAMNATION IMMÉDIATE !
L’AFFAIRE KAMEL DAOUD COMMENCE. ELLE EST APPELÉE À DE FUTURS DÉVELOPPEMENTS.
J’en tiendrai les éphémérides dans mes Carnets du mois de mars.
AU 23/02/16
# Une amie me demandait il y a peu mon avis sur la réactivation de réformes orthographiques envisagées, préconisées puis oubliées dans les années 1990… Je lui ai répondu ceci :
L’orthographe ? Je vois deux choses. D’abord, que le système politique tel qu’il fonctionne aujourd’hui, soumis à la marchandise, inculte, dans sa rage de faire table rase de tout passé précédant 1789, nous sépare de notre culture historique, et pour ce qui a trait au lexique, veut faire disparaître tout lien des mots avec leur étymologie, faisant encore reculer d’un rang le latin et le grec ! Ces aménagements sommaires évitent aussi d’avoir à étudier les vraies difficultés de la langue, qui ne sont pas uniquement orthographiques : les accords (de participes passés notamment), les fonctions ou aspects des modes et des temps, les formes de la conjugaison et leur emploi pertinent, etc. En outre, tous les linguistes sont de cet avis, une langue en effet évolue avec le temps, « naturellement », selon ses pentes langagières, si l’on veut bien laisser un instant Malherbe et Vaugelas, qui se contentèrent de fixer cadres, catégories et d’apporter de la clarté dans la syntaxe.
Ensuite, qu’ayant (pour un temps) deux systèmes orthographiques, la marque culturelle y sera forcément inscrite : un curriculum écrit « à l’ancienne » désignera la personne cultivée, un curriculum rédigé à la mode du jour désignera une personne douée d’une culture minimale, adepte de la facilité ou instruite dans la facilité… quoi qu’en pensent et disent M. Rocard, l’Académie et Mme Belkacem. Donc une grille offrant une possibilité supplémentaire de discrimination sociale, que l’on prétend condamner par ailleurs. J’ajoute, après-coup, que Le hollandisme, forme de gouvernement par l’omission, la confusion, l’approximation et l’imprévision, trouve ici une illustration supplémentaire de ses improvisations de dernière heure et le moyen d’éloigner la tête du citoyen de problèmes non pas plus importants (celui-ci l’est à plus d’un titre), mais plus concrètement décisifs quant à la vie sociale.
Autre contradiction : comment vouloir ici une « égalité » de tous les Français (nationaux/bi-nationaux dans la question de la lutte contre le terrorisme), et là deux catégories de Français désignées par le « marquage » culturel ? Ces gens qui nous gouvernent sont non seulement socialement, économiquement désastreux, « sociaux-traîtres » enfin, comme disaient naguère les communistes, mais ils ne pensent qu’à l’effet d’annonce, ils ont du yaourt dans le crâne !
Le 9/02/16
# Nouvelles de ces derniers jours.
§ 1) Les magistrats – rien de plus légal – ont repoussé à l’automne le procès de M. Jérôme Cahuzac, escroc cynique devant l’éternel et à la face de notre éphémère humanité. Selon ses avocats, certaines des accusations portées contre lui pourraient être entachées de vices contraires à notre Constitution. Nous souhaitons à M. Cahuzac un excellent été, ainsi qu’à son épouse désormais séparée, quoique ayant trafiqué d’argent elle aussi dans de faramineuses mesures. Ils devraient paraître devant les juges et le jury populaire lorsque la France entière sera dans les transes préélectorales. La tache se verra moins. On entendra à peine. Rien ne se produit par hasard prétendent policiers et enquêteurs sérieux.
Que le couple Balkany, du parti adverse, soit traîné en justice durant la même période me réjouit tout à fait. Ils sont une autre face des « magouilles » et tripatouillages en tous genres où s’illustrent (et s’enrichissent) nos hommes politiques depuis la Révolution, depuis avant et après la Révolution. Nous (les citoyens) attendons de savoir. Nous en avons l’habitude. L’exception notable est celle del’Incorruptible, Maximilien Robespierre, dont le surnom résonne encore à juste titre, mais qui malheureusement sut se donner d’autres titres à la détestation des hommes.
À ce que pensait Proudhon de ces fatalités, il n’est pas une virgule à changer : « Le peuple fut encore ici le singe des rois : comme eux, il voulut disposer des places lucratives en faveur de ses amis et de ses flatteurs ; malheureusement, et ce dernier trait complète la ressemblance, le peuple ne tient pas la feuille des bénéfices, ce sont ses mandataires et ses représentants. Aussi n’eurent-ils garde de contrarier la volonté de leur débonnaire souverain » [Qu’est-ce que la propriété ou Recherches sur le principe du droit et du gouvernement, Paris, 1841. Cité dans De la souveraineté du peuple, Revue La Sœur de l’Ange, n°14, printemps 2015, p.23].
§ 2) Notre président Hollande vient de s’offrir, et partant de nous offrir, un remaniement ministériel.C’est le lancement des grandes manœuvres.
De ce quinquennat reste une petite année pour réaliser les promesses non tenues, faire ce qui n’a pas été fait, le sommet à gravir étant celui du chômage qui ne cesse de croître et embellir. Il s’élèverait à bien plus de 6000 mètres au-dessus du niveau de la mer, bien plus haut que le Mont Blanc. Reconnaissons que dans notre monde de la finance, les partis politiques n’ont guère de pouvoir. Leur fatale erreur est de s’appuyer sur un maigre avantage, celui de la rhétorique et des promesses auxquelles ils doivent leur élection. Le peuple, qui commence à comprendre ces choses, vote de moins en moins et semble se vouer aux démons de l’extrémisme. Comme le peuple reste un grand ingénu, qu’il espère toujours et encore, on tentera de nouvelles promesses et parions que la mythique courbe du chômage va redescendre, comme par miracle (le miracle des faux emplois et des apprentissages de façade) ! M. Hollande a lui-même mis cette condition à sa brigue d’un second mandat. Il est rusé, mais comme tous les rusés il s’emberlificote dans les rets de ses illusions, de ses malices. Le voici piégé : s’il se tire de la boîte et dénoue ses chaînes, je serai le premier à applaudir notre nouvel Houdini.
Quant au remaniement ministériel (un tableau-saynète en trompe-l’œil), il a donné lieu à des épisodes cocasses et inattendus. Le président a tenté de concurrencer le record d’un de ses prédécesseurs, M. Chirac, qui fit un ministère de 38 personnes, sous M. Raffarin je crois. Nous n’en avons que 32 en lieu et place des 28 précédents. Pas mal tout de même en période de vaches maigres et de chaos national ! Parmi les faits notoires quoique sans importance, on a vu :
* Mme Causse, quittant le parti des poireaux et carottes bio qu’elle présidait il y a peu encore, et contre l’avis de ce même parti, se jeter contre le bedon présidentiel : « – Ô François, je reviens vers toi après t’avoir tant combattu… Protège-moi de ces écologistes minables, inscris-moi sur la liste de tes ministres, je suis prête à tout pour une petite place, oui, une place à ta table, à ta droite, quelques miettes… quoique j’aie un bon coup de fourchette… – Ma petite Emmanuelle, approche-toi et promets que tu ne me trahiras plus… Pour l’aéroport de N.D. des Landes, nous organiserons un referendum ; ni toi ni moi n’aurons plus à décider… Ce sera le peuple. On lui racontera des histoires et il votera bien… – Je promets, François. Oh oui, le peuple ! Rien que les miettes de ton repas ! – Mon petit Minou, je te mets au Logement. Heureuse ? – Comblée, oui, mon Minet ».
* Mme Fleur Pellerin être avisée par M. Le Guen, avec ce tact particulier des mufles, lors de travaux au Sénat, qu’elle n’aurait pas à revenir le lendemain, car elle venait d’être remplacée par Mme Audrey Azoulay. Causes supposées du camouflet, Mme Pèlerin n’aurait pu citer un titre de roman de M. Modiano et ne se serait pas présentée aux obsèques de Michel Tournier… Motifs suffisants ? Une ministre de la culture a-t-elle encore le droit de ne pas aimer les romans ? Mme Azoulay, issue des égouts de la banque, de la soue de l’argent, des proximités avec les hautes sphères marocaines, et dont les diplômes universitaires restent mystérieux, prend la place de sa ministre. Volonté présidentielle ! L’État, c’est moi ! Amitié de vieille date, dit-on. Motifs grandement suffisants. Et partage équitable des « aubaines », selon un autre mot de Proudhon.
* M. Hérault, ex-premier ministre, remplacer M. Laurent Fabius, démissionnaire, au poste de ministre des Affaires étrangères : il y montrera sa triste figure, tentera d’y parler correctement l’allemand (*) qu’il enseignait croit-on, et peut-être l’anglais. Son défaut naturel d’autorité, sa voix tremblotante, sa mine affligée devraient stupéfier ses collègues dans les réunions et assemblées internationales. On pense que d’ici à l’automne il aura peu à faire et fera peu par conséquent. Les élections présidentielles approchant, elles dévoreront l’espace médiatique, M. Poutine fera les gros yeux et parions que M. Hérault ira saluer M. Bachar Al-Assad. Entre « messieurs », n’est-ce pas !…
(*) M. Ayrault se serait naguère adressé à Mme Merkel dans sa langue : elle n’y aurait rien compris, ou peut-être même le contraire de ce qu’il voulait lui dire !
On a vu apparaître encore vingt secrétaires d’État, qui erreront d’un bureau à l’autre, n’auront pas les moyens d’alimenter la machine à café ni ceux d’entreprendre une seule tâche réelle.
Parmi les étrangetés (ou nouveautés) déconcertantes : la nomination de Mme Méadel, ex-porte-parole du parti, remplie de suffisance et d’une mauvaise foi sans faille, au poste d’aide aux victimes. Elle continuera donc à s’occuper de tous les Français, car tous les Français se pensent, se croient, se voient, s’imaginent victimes de quelque injustice que l’État peut seul réparer. Un travail fou, ils veulent nous la tuer !
Enfin, extravagance inouïe ou progrès de la science politique, ou encore miracle du socialisme français, une certaine Ericka Bareigts prendra soin de l’égalité réelle. Nous n’ignorions pas que l’égalité est et reste irréelle par définition. D’où notre stupéfaction. Ce poste éminemment aporétique exigera donc un travail aussi mystérieux que vain, exténuant par conséquent. Je prédis qu’on enterrera cette dame avant l’automne ! Il est vrai que notre président, en véritable cavalier, tue les femmes sous lui comme les chevaux les cuirassiers à Eylau et à Reichshoffen.
Le 16/02/16
§ 4) Coup d’épée dans l’eau sale des médias que ce « ravalement orthographique » récemment annoncé ! Le M (de ce 17/II) ne nous le cache pas : « Pourquoi le sujet ressurgit-il ? Du côté des responsables, chacun se renvoie la balle. Le gouvernement, par trois démentis successifs, nie avoir pris la décision. Le Conseil supérieur des programmes […] décline toute responsabilité en disant s’inscrire dans la continuité des recommandations officielles. […] l’Académie a multiplié les communiqués visant à minimiser son rôle dans l’affaire. Quant aux éditeurs de manuels […] ils préfèrent désormais se taire ».
À la stupidité initiale, ajoutons la lâcheté générale, avec un sens aigu de l’irresponsabilité et de la contrition républicaine. « L’affaire », comme ils disent, a cependant occupé presse, radios et chaînes télévisuelles pendant trois jours. C’était le but recherché. En tauromachie cela équivaut à agiter la muleta sous le mufle de la bête afin de l’encourager au combat qui inaugure sa mise à mort.
Le 17/02/16
§ 5) Voyage aux Îles. Notre président Filochard (j’use du possessif parce que nous n’avons que lui), lassé de patauger dans la boue de Dunkerque et les traîtrises de ses troupes, arguant aussi d’une promesse faite il y a quatre ans, s’est propulsé aux Tuamotu, au Vanuatu et autres lieux paradisiaques où de fort belles vahinés vous accueillent par d’émouvants trémoussis de croupes, où des messieurs grassouillets vêtus de rubans et de fanfreluches colorées se dandinent d’un pied sur l’autre en frappant la peau des tambours (je ne me moque pas, sachant que nous avions il y a peu encore nos vielleux et nos danseurs de bourrée sabotés) et où des « officiels » en cravate vous passent autour du cou des colliers d’orchidées… Il s’agissait aussi de promettre subsides et compensations aux autochtones pour trente années de mortelles expériences nucléaires françaises dans les eaux et les ravins de la région. Notre président n’a pas tardé à quitter les malheureux, leur promettant réparation, mais sans fixer ni montant financier ni date. Il s’est alors élancé vers le pays des Incas et ses anciennes mines d’argent, les Potosí dont on rêve toujours. Notre président est un rêveur. C’est aussi la manière de ces gens :dire et ne pas faire.
Le 26/02/16
# Des crimes aujourd’hui considérés comme particulièrement odieux.
« … le public s’est rendu compte que la partie assassinée projetait à ce moment-là de voler son assassin, voire même de l’assassiner s’il était assez fort pour cela. Chaque fois que tel est le cas, ou que l’on peut soupçonner que tel est le cas, adieu les authentiques effets de l’art. Car le but final de l’assassinat considéré comme un des beaux-arts est précisément le même que celui de la tragédie selon Aristote ; à savoir « de purger le cœur par la pitié et la terreur. Or, de la terreur, il peut s’en trouver, mais comment ressentir aucune pitié pour un tigre qu’anéantit un autre tigre ? », Thomas de Quincey, De l’assassinat considéré comme un des beaux-Arts (traduction de Pierre Leyris).
Il m’est venu à la pensée ces crimes particulièrement odieux en raison du fait indéniable qu’il s’en produit journellement sur la terre entière, que je reçois des informations à leur sujet et qu’à chaque fois je demeure l’esprit figé entre étonnement et stupéfaction, incompréhension et épouvante. À la fois du côté des tigres et, n’étant plus cet esthète d’autres temps, du côté de la pitié mêlée de terreur. Tout crime, bien entendu, est odieux par nature. Cependant, le crime passionnel par amour, jalousie, vengeance… tend à échapper à cette classification au sommet de l’horreur. Son mobile le rend explicable, et donc, croit-on, entièrement ou partiellement compréhensible. C’est ce qui légitime lescirconstances atténuantes parfois accordées par les jurys populaires à certains criminels. Il est parfois acquis que le coupable ne jouissait pas de toute sa lucidité lorsqu’il appuya sur la gâchette ou serra entre ses mains le cou de la victime. Il n’empêche que toujours je m’interroge : ôter la vie, n’est-ce pas interdit par une loi naturelle commune à tous les humains ? Une barrière morale ne devrait-elle pas s’abattre sur l’esprit du criminel à l’instant où il va exécuter son projet ? Si je m’en tiens à ce qui me fait horreur, il va de soi que je me situe aux antipodes de ces crimes que De Quincey (*) estimaitartistiques, c’est-à-dire marqués par le bon goût, tels celui qui vit un boulanger cinquantenaire de la ville de Mannheim ne périr sous la lame de l’artiste et gentleman anglais son assassin qu’après de nombreux rounds d’un combat acharné où il démontra des qualités pugilistiques insoupçonnées, ou celui encore qui vit un tout jeune garçon d’une auberge de Manchester échapper à deux assassins, annulant leur effort vers la perfection d’un saut extraordinaire par-dessus la rampe d’un immense escalier, exploit gymnastique qu’il ne réitérerait de toute sa vie ! Non, et c’est là que l’on peut apprécier mon appartenance à la peu délicate classe populaire, le crime qui me fait éprouver la plus insurmontable répulsion, l’incompréhension la plus grande, est celui que De Quincey qualifiait de « barbare », celui où la violence et l’acharnement font couler le sang en abondance, répandent la terreur dans les yeux de la victime, soulignent l’inexplicable cruauté du meurtrier dont, selon moi, le bras armé eût dû être arrêté par l’ultime interdit moral, ou la pitié, ou la conscience soudaine de l’horreur, somme toute par la barrière de la conscience de la transgression ultime. Inutile de citer quelques-uns de ces assassinats où le tigre donne la mort à la brebis, à l’agneau, à l’agnelle. La femme, la jeune fille, l’aïeule, la fillette, aux XXe et XXIe siècles, auront payé le plus lourd tribut aux violeurs et aux assassins, comme aux violeurs-assassins : ces crimes remplissent les pages d’une presse spécialisée, des heures de programmes télévisés à eux consacrés, preuve de la fascination qu’ils exercent sur un public auquel je me joins parfois.
S’ils me paraissent odieux, ce n’est pas tant en raison de cette disparité qui sépare la victime du tigre qui la met à mort, mais d’abord de ce fait que le tigre-homme ou l’homme-tigre n’est arrêté par aucun sentiment humain. Il ne transgresse rien, aucune loi, aucune sentence que l’éducation, l’instruction religieuse ou non religieuse, simplement humaine, eussent pu imprimer en son esprit, en son âme. Car en tant qu’humain, il possède âme et esprit. Il n’est devenu tigre aussi aisément que par oblitération de son esprit et de son âme, lesquels sont vides. Il n’a jamais obéi qu’à la loi de la pulsion, à la passion d’obtenir ce qu’il désire, tout cela mêlé parfois de frustrations, d’humiliations réelles ou imaginaires qui auront dégradé l’image qu’il a de lui-même au point de vouloir en tirer revanche ou vengeance. La force mécanique du crime est désormais dans la main qui tient le couteau. Les coups mortels pleuvent, parfois jusqu’à l’extinction de la rage, bien au-delà de ce qui suffisait à donner la mort.
Arrêté, jugé, emprisonné, le criminel ne comprend pas. Il ne peut comprendre ce qu’on lui reproche, qui n’est d’ailleurs que fort rarement relevé en tant que tel, il n’a aucun moyen mental de le comprendre (1). Ainsi un Marc Dutroux, récent tortionnaire, violeur et assassin de fillettes, oubliées parfois dans des culs-de-basse-fosse ; ainsi de Michel Fourniret… et de beaucoup d’autres. Ainsi de l’interrogation stupéfaite de ceux qui assistent au procès, public, juges, jurés… : « Il n’exprime aucun regret ! Comment peut-il rester aussi froid, insensible, à l’horreur de son acte ? »
J’en suis là de mes réflexions. Il me semble que la matière de l’esprit et de l’âme devrait, chez les humains, être travaillée dès la petite enfance, dans une approche de plus en plus précise de laconscience de la vie humaine et animale, du respect de soi-même et de l’Autre, dans l’étude de la Loi que présenta Moïse aux humains, le Tu ne tueras point notamment, devenu 6e Commandement dans la version catholique vaticane.
(*) Ce rapprochement avec le célèbre ouvrage de De Quincey résulte davantage d’une fantaisie spontanée irrésistible que d’une nécessité de fond.
Le 19/02/16
À RIGOLADE HOUSE
Ce mois de février est climatologiquement illogique : on y crève de froid sous des températures qui frisent les dix degrés. Le mol hiver va son bonhomme de chemin. L’humidité de l’air, selon les plus perspicaces – ils parlent volontiers du froid des thermomètres qu’ils opposent au froid ressenti ! –, est la cause de notre inconfort. On se réfugie donc dans la chaleur douce de Rigolade House où, verres à la main, dans les volutes des cigares cubains et des cigarettes turques, ont lieu de brillantes conversations, voire de savantes conférences.
Conversation entre le baron Des Cours-d’Immeubles et Mme de Saint-Vaast au sujet de la religion :
Mme de St-V. : Monsieur le baron, c’est un plaisir rare de vous rencontrer ici… Des mois que je ne vous ai vu !
Le baron : Je vous sais gré, Madame, d’un si aimable accueil. Ma piété, voyez-vous, est la seule cause de ma rareté. Je vous prie de pardonner l’apparente immodestie de mes propos.
Mme de St-V. : La rareté de ces vertus en fait tout le prix.
Le baron : Ferai-je, à vos yeux si beaux, partie de cet immense troupeau ?
Mme de St-V. : Non pas, Monsieur. Mes compliments sont pesés, sincères. Mentir n’est pas dans mes cordes, car je suis violoniste, voyez-vous. Mais… votre piété, me disiez-vous… Seriez-vous croyant ? Fidèle de quelque Église ?
Le baron : Eh bien oui, je vous l’avoue Madame… J’assiste aux offices, je respecte les fêtes liturgiques… je confesse mes péchés chaque semaine…
Mme de St-V. : Vous faites bien, sans doute. Néanmoins, ne présentez-vous pas des jeunes femmes à des messieurs riches et sur le retour ? N’est-ce pas là votre principale occupation ? Pourquoi vous confesser chaque semaine ?
Le baron : Pour donner du mou au fil de ma conscience et ne pas fléchir dans ma tâche, ou, si vous voulez, ma mission, le pardon de Dieu m’est indispensable. Me comprenez-vous ?
Mme de St-V. : Comme je vous comprends, mon cher baron ! Vous êtes à la fois pécheur et pêcheur. Vous avez des talents multiples, c’est merveilleux.
Le baron Des Cours-d’Immeubles et Mme de Saint-Vaast se font servir d’un Bas-Armagnac hors d’âge et lèvent leurs verres avec entrain. Suit la conférence que donne le professeur Purgon, au sujet desAphorismes : cette excellente soirée s’acheva par un ensemble de rondes turques suivies de valses vaticanes.
CONFÉRENCE DU PROFESSEUR PURGON SUR VÉRITÉ ET FAUSSETÉ DES APHORISMES ET SENTENCES LES PLUS EN USAGE
Parmi les commentaires les plus appréciés, ceux-ci : le professeur dénia toute vérité à « Un tien vaut mieux que deux tu l’auras », la possession recélant la déception, son attente nourrissant l’espérance. « In vinum veritas » lui paraît mensonger : « In vinum confusio et somnus » est selon lui la seule vérité qui se puisse extraire de la bouteille ou du tonneau ; quant à « Le succès fut toujours un enfant de l’audace », qu’on lit chez Crébillon (Catalina, III, 4), familièrement changé en « La fortune sourit aux audacieux », le professeur Purgon demande à ce que l’on s’interroge davantage sur les notions de succès et de fortune, notamment chez les imbéciles et les nouveaux riches, qui sont légion. Une assertion comme « On ne sait de quoi demain sera fait » suscite ses sarcasmes, car il soutient que nul n’ignore que demain sera au mieux semblable à aujourd’hui, ou, comme c’est l’habitude, pire encore. L’assistance fut alors parcourue de mouvements divers. Selon lui, Sénèque, affirmant que « Qui méprise sa vie est maître de celle d’autrui », avait sans doute pressenti les errements criminels de ce début de XXIe siècle : la salle se tut, puis applaudit bruyamment. Elle fut en plein accord avec son commentaire « Oui, bien entendu, mais le plus tard possible ! » à ce distique de Jean de la Fontaine : « La mort ne surprend point le sage. Il est toujours prêt à partir ». Pour conclure, il fut demandé au professeur Purgon d’en venir à des aphorismes concernant l’allégresse, la joie, la fête et le bonheur. Il nous régala de : « Les grandes joies, comme les grandes douleurs, sont muettes », qu’il déclara assertion mensongère au vu l’expérience de la vie humaine et selon ce qu’il entendait au troisième étage de son immeuble parisien ; pour « Le bonheur est une femme », de Frédéric Nietzsche, il demanda que l’on fît attention à quel genre ou catégorie de femme l’on avait affaire ! L’assistance couvrit d’applaudissements cet avertissement pertinent. Mme de Saint-Vaast ne sut si elle devait rire ou se formaliser. Le « C’est avoir beaucoup de bonheur que de n’avoir pas de malheur » rappela au professeur la tiède sagesse d’un La Rochefoucauld, bref cette philosophie quotidienne à la manière des Français qui, le cul entre deux chaises, résident au pays du juste milieu sans avancer d’un pouce ! Le professeur Purgon dut quitter la salle sous les huées, car elle se composait surtout de patriotes et d’esprits attachés aux traditions. Il est des soirées qui finissent plus ou moins bizarrement. On but du soda au rhum, du rhum agricole originel, du bourbon, du whisky et du whiskey, de la vodka polonaise… La baronne de Krick-en-Krock, de sa voix mourante, demanda du champagne Pol Roger. On n’en trouva pas dans la cave.
DÉFINITIONS-ÉCLAIR
ÉCRIRE : Activité aussi obstinée que désintéressée consistant à noircir des feuillets destinés aux sourds et aux aveugles. La critique en paye parfois l’écrivain, au mieux de son indifférence, au pire de ses commentaires élogieux.
ÉDUCATION : Permet à un être vierge et sans a priori de devenir un idiot ou un monstre.
EFFORT : En littérature, l’effort ne fait que crever le style.
EGO : « Il est indécent de s’entretenir de soi-même », Anatole France
ÉGOÎSTE : « Qui ne pense pas à moi », Oscar Wilde
ÉJACULAT : Misérables prémices d’un désastre.
ÉLÉGANCE : Notion obsolète.
ÉLOGES : « Tous les panégyriques sont mélangés d’une infusion de pavots », Jonathan Swift
ÉMANCIPATION : Autorise à ne plus s’en prendre qu’à soi-même. C’est un mieux certain.
ENCORE : Adverbe préféré des masochistes.
ENFANT : Promesse du pire. N’a pas encore choisi l’ordre de ses méfaits.
ENVIRONNEMENT : Autrefois, paysage, terre, cosmos…
ÉPIGRAMME : L’art s’en est perdu en même temps que l’autorisation de tourner autrui en dérision.
ERREUR : Ce que fait mon voisin.
ESPÉRER : « … c’est démentir l’avenir », E.M. Cioran
ÈVE : Première femme. Souvent représentée en tenue légère, sans doute en raison d’un climat différent à l’époque.
EXISTENCE : De son début à son terme, moment très pénible.
Fin du Carnet XXXVII
Michel Host
(1) Quelqu’un a parfaitement pressenti la chose : « […] il serait d’usage, selon lui [B.H.L.], que les assassins camouflent leur forfait. Ma foi non, s’ils considèrent que ce n’est pas un forfait ». Monique Castaignède, Notes pour un trimestre., Atelier du roman, n°35, p.91
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