Balles qui claquent
Balles qui claquent
dans les foulées de l’automne
La Peur soudain traverse l’échine /
les crinières / fouaillent
jusqu’aux œillères de l’impatience
la visière des odeurs
Indices à prendre / appui à temps /
volatiles jusqu’aux fanes du levant
Balles qui claquent
achèvent la dépouille du Rêve /
du réveil /
abattus de sang froid /
en plein cœur
de la bête rousse encore
tapie au fond de toi
L’écorce
saigne / Mais l’aube
déjà
te gifle
un poème /
dès la lisière du jour
& la ville revient
saturée de pleins
saturée de vide
La ville revient
L’autocar traverse l’automne
À la place du mort une personne
La départementale véhicule
dans l’automne
des reins des seins des feuilles de bitume
des bouts de route
Sue le Rouge /
ensanglanté
Las / des urbanidés passent
effeuillés de gestes incontrôlés
en mal de n’appeler
plus personne
L’autocar traverse l’automne
sur des zébras mal allumés
Des yeux mal alignés
résonnent
écarquillent la route
entre deux moitiés de Hamburgers
Cheese / La ville revient
Il suffirait d’un clou d’un grain d’un girofle
d’une pépite
de sable /
pour rétablir l’équilibre
Balles qui claquent
Les clébards clamsés / mon épagneul picard
prend la relève
Son arrêt dans mon cœur
marque le pas
Fouaille l’élan vif
vers le cri primal
le cœur animal /
la vie fatale
L’autocar traverse l’automne
Tes yeux écarquillent la route
celle qui circule dans le sang
de tes poèmes
Tes yeux écarquillent la route
avant que tu la prennes
Le vent bouscule un géranium
La saison bascule
Je tombe
dans tes bras
MCDEM/Murielle Compère-DEMarcy
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