Aube, par Sylvain Gau-Gervais
La caresse de l’aube déjà-fanée,
jour de mai, encore un, un de plus, non de juin,
fait passer les années,
poudre au zef, à la Sein’, comme fume le foin ;
ces soirs-matins où le soleil se décorsète
et vient nous rire au nez,
j’oublierais presque combien la Fortune est bête
et s’offre à tout benêt.
Viens avec moi petite folle,
(embusquée, vague, sous les vapeurs et les songes)
tu vaux mieux que tous les alcools ;
buvons quelques ballons ensemble !
Allons ! on est bien –
il me semble.
Sylvain Gau-Gervais
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