Alain Bashung, par Hans Limon
la nuit je mens, c’est mal, mais c’est plus fort que moi
je nargue la ténèbre et la triche aux abois
à force de jouer à la roulette russe
j’ai fini par souiller le cuir des autobus
la nuit je fends, c’est mal, mais c’est pour fuir le vide
je quitte la parade et je croise aux Hébrides
je joue les beaux gangsters sous les pneus des berlines
et j’ose l’impudence au bras de Joséphine
la nuit je tends, mais vous dormez, mon arc-en-ciel
pétrolé, puis j’allume une clope de fiel
au cul des anges nus soufflant sur mes poumons
la nuit je vends, mais vous rêvez, mon âme au vice
et je tremble d’amour comme un puceau novice
vertige de l’amour en fleurs de goémon
Hans Limon
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