A mon père (3) - Adon Olam – Seigneur du monde, par Emmanuel Levine
En toi, j’ai déposé mon souffle
et j’ai donné mon espérance.
Mon vivant sauveur,
phare en pierre
les jours de peine.
Souffle ma douleur, je t’attends.
Accorde-moi le repos du sommeil.
Si tu es médecin, si tu guéris,
délivre-moi du cimeterre.
Je te reniais dans le bonheur
comme les indifférents, ni bons ni mauvais.
Malheureux, je désire en toi
un sens plus profond.
Dieu sans barbe,
dieu sans parti.
Tu n’as pas changé
ma liberté solitaire.
Mais tu es là, le soir.
Tu es l’embrasure
par laquelle j’espère,
les nuits de peine.
Tu es là, quand je m’éveille.
Souffle ma douleur, je t’attends.
Emmanuel Levine
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