Le titre du recueil de Valérie Fontalirant aux éditions des Vanneaux fait appel aux sens avant même l’incipit où « les vents d’éther », par un jeu du lexique, surprennent d’emblée le lecteur. En même temps que le destinataire du texte, celui-ci voit et entend dans un monde en guerre passé au crible et où la matière se meurt : « plafond craquelé », « surface écaillée ».
La marche, métaphore de l’écriture, et ses « collets » est-elle une solution comme la symbiose à la terre jusqu’à « devenir limon » ? En effet, avec la présence quotidienne de la mendiante, elle conduit au Tiers-monde au milieu de « la rumeur de la faim ».
Pour montrer la résistance à cette misère, les verbes d’action s’énumèrent à l’infinitif dans des strophes en vers libres et aux mètres variés.
A la suite de cette réflexion surgissent la figure de « l’Autre » et, sournoise, la présence des mots du passé dont il faut « laisser (l’ombre) émerger ».